Nucléaire

Scepticisme autour des «propositions» iraniennes

par  RFI

Article publié le 11/09/2009 Dernière mise à jour le 11/09/2009 à 13:19 TU

Téhéran a remis cette semaine ses « propositions » pour sortir du bras de fer qui l'oppose à la communauté internationaleà propos de son programme nucléaire et ce, à l'approche de l'échéance fixée à la fin du mois de septembre par l'administration américaine pour engager un dialogue. Les Six pays en charge de ce dossier (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), étudient actuellement le texte. Un document dont le contenu vient d'être rendu public par un site internet américain, et dont l'authenticité a été confirmée de source diplomatique occidentale. Mais déjà, Européens et Américains laissent filtrer leur scepticisme.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki (g) remet ses propositions sur le nucléaire aux ambassadeurs des six pays en charge du dossier à Téhéran le 9 septembre 2009.
(Photo : Raheb Homavandi/Reuters)

Le document de cinq pages s'intitule « Coopération pour la Paix, la Justice et le Progrès ». Une longue introduction évoque tout d'abord « l'ère nouvelle que le monde s'apprête à connaître, après une période dominée par les puissances militaires ».

« La Nation iranienne est prête au dialogue et à la négociation, en vue de la paix, de la stabilité et de la prospérité », affirment les auteurs du texte qui déclinent ensuite trois types de propositions : celles qui concernent les questions politiques et de sécurité, les questions internationales et les questions économiques.

 Sur ces trois chapitres l'Iran propose pêle-mêle de « protéger la dignité humaine, le respect des cultures et des droits humains », mais aussi « de réformer le Conseil de Sécurité de l'Onu», sans toutefois préciser comment. Le document préconise aussi de parvenir à un désarmement complet des arsenaux nucléaires.

Au delà de ces propositions, il y a tout ce que le texte ne dit pas : aucune mention spécifique du programme nucléaire de l'Iran. Pas un mot sur le gel de l'enrichissement d'uranium, exigé par les résolutions de l'ONU.