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Niger

Le leader du PNDS devant la justice

par  RFI

Article publié le 14/09/2009 Dernière mise à jour le 14/09/2009 à 04:16 TU

 Mahamadou Issoufou en novembre 2004.(Photo : AFP)

Mahamadou Issoufou en novembre 2004.
(Photo : AFP)

L'opposant nigérien Mahamadou Issoufou sera entendu lundi 14 septembre par le juge dans le cadre de l'affaire de détournement présumé des deniers publics contre 124 députés de l'ancienne Assemblée nationale dissoute. Le chef du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) n'a pas pu prendre son avion pour Cotonou jeudi dernier à cause de l’interdiction de sortie du territoire pour lui comme pour tous les autres anciens députés. Selon le gouvernement, il s'agit d'une mesure dans le cadre de l'affaire de malversation présumée. Mais pour l'opposition, cette affaire est une nouvelle illustration des intentions du président Tandja à l'égard de toute forme de protestation.

Le garde de Sceaux l'a promis : tous les députés nigériens de l'ancienne législature et certains cadres du Parlement dissous au printemps dernier par le chef de l'Etat seront entendus par le juge.

Selon le gouvernement cette affaire porte sur plus de 10 milliards de francs CFA et concerne au total plus de 150 personnalités toutes tendances politiques confondues. Il s’agit selon le pouvoir d’assainir la vie politique.

Prétexte

Mais pour l’opposition il n'y a pas de doute, cette affaire déjà révélée avant le référendum est un « fallacieux prétexte » de la part du pouvoir pour briser toute opposition au régime. Et de rappeler les arrestations de militants de droits de l'homme et de journalistes détenus depuis plusieurs semaines.

Le directeur de la revue Le Canard déchainé est accusé d'avoir discrédité une décision de justice lors d'une intervention sur un média. Il est toujours incarcéré, malgré des problèmes de santé. Marou Amadou, l'un des leaders de la société civile, très impliqué dans l'opposition au référendum constitutionnel, est officiellement incarcéré pour diriger une ONG, le FUSAD, non déclarée.

Pour l'opposition ces mobiles ne sont pas sérieux et cachent mal une dégradation de la vie démocratique au Niger depuis que le chef de l'Etat, en modifiant la Constitution, s'est accordé une rallonge de 3 ans à la tête du pays.