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Niger

Le leader du PNDS inculpé pour malversations

par  RFI

Article publié le 15/09/2009 Dernière mise à jour le 15/09/2009 à 11:47 TU

Mahamadou Issoufou, président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), a indiqué avoir été inculpé lundi dans le cadre d'une affaire de malversations financières, mais laissé en liberté provisoire. Il dément toutes les accusations qui pèsent contre lui et dénonce un procès politique.

 Mahamadou Issoufou, le président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS). (Photo : AFP)

Mahamadou Issoufou, le président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).
(Photo : AFP)

« Le sentiment qui m’inspire, c’est un sentiment de réelle indignation face à la Justice. Nous sommes dans un moment où l’on veut instaurer une dictature dans le pays, une dynastie, et où Mamadou Tandja a décidé de liquider tous ceux qui constituent un obstacle pour la réalisation de ses objectifs », a déclaré le leader du PNDS. 

Le principal opposant au régime nigérien avait indiqué la semaine dernière avoir été empêché de quitter le territoire alors qu'il se trouvait à l'aéroport de Niamey et son passeport lui a été retiré. Ancien Premier ministre et président du Parlement dans les années 1990, Mahamadou Issoufou a été deux fois candidat malheureux à la présidentielle, en 1999 et 2004, face à l'actuel président Mamadou Tandja. 

« Chasse aux sorcières »

L'opposition estime qu'il s'agit de règlements de compte politiques à l'approche des législatives du 20 octobre.

Ces deux dernières semaines ont vu l'arrestation d'une trentaine de députés du Parlement dissous en mai par Tandja, car ce Parlement s'opposait au projet de référendum. De nombreux élus avaient indiqué vouloir « réhabiliter » leur Assemblée. Appréhendés pour de présumées malversations financières, les députés, pour la plupart des opposants, ont été inculpés par le même juge qui les a placés en liberté conditionnelle, sauf trois, écroués en début de semaine.

Pour Mahamadou Issoufou, ce sont des innocents qui sont mis en prison. « On a comme le sentiment qu’aujourd’hui au Niger, la place d’un homme juste est en prison. Les innocents vont aller en prison et les gens coupables resteront en liberté tout simplement parce qu’ils soutiennent le projet de Mamadou Tandja », déplore-t-il.