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Nigeria

Un chef insurgé accepte l'offre d'amnistie du président

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 02/10/2009 Dernière mise à jour le 02/10/2009 à 04:53 TU

Le chef des Niger Delta Vigilante, Tom Ateke (g), a accepté l'offre d'amnistie du président nigérian Umaru Yar'Adua, à Abuja, le 1er octobre.(Photo : Emmanuel Wole/AFP)

Le chef des Niger Delta Vigilante, Tom Ateke (g), a accepté l'offre d'amnistie du président nigérian Umaru Yar'Adua, à Abuja, le 1er octobre.
(Photo : Emmanuel Wole/AFP)

L’un des principaux chefs rebelles dépose les armes. Ateke Tom accepte la main tendue du président Yar’Adua. Il s'engage à cesser les violences dans le delta du Niger. Le chef de l'Etat laisse jusqu'à dimanche aux insurgés pour se ranger du côté de son offre d'amnistie. Ateke Tom est à la tête de l'une des trois factions du Mend. Il a sous ses ordres environ deux mille hommes.

Tom Ateke est le chef des Niger Delta Vigilante, un groupe armé formé de membres de l'ethnie Ijaw. Jeudi, il a formellement accepté l’offre d’amnistie des autorités nigérianes.

« Aujourd'hui, Tom Ateke, vous m'avez offert un cadeau pour le 49e anniversaire de l'indépendance et je l'apprécie de tout mon cœur », a déclaré le chef de l'Etat. « Je me réjouis de voir nos frères et nos sœurs qui avaient pris les armes contre notre patrie abandonner leurs actions [...] Ce que vous avez fait aujourd'hui va contribuer à ramener la paix et la sécurité dans le delta du Niger », a-t-il poursuivi en présence notamment du ministre de la Défense Godwin Abbe, et du chef de la police nationale Ogbonnaya Onovo.

Les autorités nigérianes ont offert une amnistie inconditionnelle aux combattants du delta du Niger, en proie aux violences depuis 2006, qui déposeront les armes. Annoncée par le président Yar'Adua le 25 juin, l'offre est entrée en vigueur le 6 août et expire le 4 octobre.

Le président Umaru Yar'adua a affirmé que son offre d'amnistie pour les militants armés, avait fait « de remarquables progrès ». Des centaines de militants ont déjà rendu leurs armes, selon les autorités.

Le conflit est « loin d'être terminé »

Le principal groupe armé du sud pétrolifère du Nigeria, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend) a annoncé mardi avoir nommé une équipe de médiateurs en vue d'un dialogue avec les autorités. Mais dans un entretien publié lundi par le quotidien Next, le leader présumé du Mend, Henry Okah, avait prévenu que le conflit dans le delta était « loin d'être terminé ».

Les groupes armés qui s'en prennent régulièrement aux intérêts pétroliers dans le delta du fleuve affirment agir au nom d'une plus juste répartition de la manne pétrolière en faveur des populations pauvres de la région.

Grâce au pétrole et au gaz du delta du Niger, le pays tire 90% de ses rentrées de devises. Les violences dans cette zone-clé ont fait chuter la production de brut du Nigeria à environ 1,7 million de barils par jour (mbj) actuellement, contre 2,6 mbj en 2006.