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Madagascar

Nomination d'un Premier ministre de consensus

par  RFI

Article publié le 12/10/2009 Dernière mise à jour le 12/10/2009 à 05:30 TU

Eugène Mangalaza a été nommé Premier ministre par décret de la présidence de transition, quelques jours après l'accord conclu sur son nom par les principales mouvances politiques malgaches. Ce professeur d'anthropologie sociale, proche de l'ancien président Didier Ratsiraka mais considéré comme neutre politiquement, succède a Monja Roindefo, qui a refusé jusqu'au bout de céder la place.
Le président de la Haute autorité de transition malgache Andry Rajoelina (photo), a nommé Eugène Mangalaza Premier ministre de consensus.(Photo : Siphiwe Sibeko/Reuters)

Le président de la Haute autorité de transition malgache Andry Rajoelina (photo), a nommé Eugène Mangalaza Premier ministre de consensus.
(Photo : Siphiwe Sibeko/Reuters)

Eugène Mangalaza proposé par l’ancien président en exil Didier Radziraka devrait bien être le prochain Premier ministre malgache. Il lui reste encore à former son gouvernement, ce qui ne sera pas chose facile puisque les différentes mouvances vont défendre leurs positions pour obtenir les maroquins les plus stratégiques.

On semble malgré tout en marche vers la transition concertée, mais Monja Roindefo, le Premier ministre théoriquement écarté, compte bien faire respecter le processus validé à Maputo : « Je n’ai nullement l’intention de m’éterniser à la primature. Mais comme on réclame mon départ par rapport à la mise en œuvre de la charte de Maputo, j’exige que cette charte soit vraiment mise en œuvre et respectée dans les moindres détails », affirme Monja Roin.

Dans cette charte, la distribution des postes doit faire l’objet d’un consensus. Marc Ravalomanana s’oppose à ce que Andry Rajoelina reste à la tête de la transition. Monja Roindefo espère donc se maintenir un peu plus que prévu, même si ses ministres l’ont unanimement désavoué ce week-end. « Tant que je suis le chef du gouvernement légal, je prendrai les mesures nécessaires », a insisté le Premier ministre.

Empêcheur de tourner en rond, Roindefo a-t-il le soutien du peuple dont il se prévaut ou bien d’une partie de l’armée, officiellement neutre mais visiblement divisée ? S’il ne semble pas vouloir jouer un nouveau rôle officiel dans la transition, lui qui en a été un élément pivot, il a en tout cas avoué son ambition : il sera candidat à la prochaine élection présidentielle.