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France / Affaire Clearstream

La défense dénonce des accusations relevant de la «schizophrénie»

Article publié le 21/10/2009 Dernière mise à jour le 21/10/2009 à 19:41 TU

Après les réquisitions du procureur de Paris, Jean-Claude Marin, qui a demandé mardi une peine de dix-huit mois avec sursis contre Dominique de Villepin, la défense de l'ex-Premier ministre français a dénoncé mercredi des accusations relevant de la « schizophrénie » et du « fantasme ». « Nous sommes plus loin que la caricature ! », a déclaré Me Luc Brossolet, l'un des quatre avocats de Dominique de Villepin, qui plaidaient mercredi, dernier temps fort de ce duel politico-judiciaire de l'ancien Premier ministre avec Nicolas Sarkozy. Le principal avocat de la défense, Me Olivier Metzner, a dénoncé  à son tour un dossier « que l'on a construit à rebours ».

Me Olivier Metzner, l'un des quatre avocats de Dominique de Villepin, le 21 octobre 2009.(Photo: AFP)

Me Olivier Metzner, l'un des quatre avocats de Dominique de Villepin, le 21 octobre 2009.
(Photo: AFP)


Quatre plaidoiries pour Dominique de Villepin cet après-midi. Mais, commençant par un adage, celle d’Olivier Metzner a particulièrement porté : « Quand la politique entre dans un prétoire, la justice en sort ». Promis, juré, il ne fera donc pas de politique. C’est un procès comme les autres, dit-il, même s’il note qu’un président de la République a promis de pendre l’un des prévenus à un croc de boucher.

Aux yeux de l’avocat, c’est surtout un dossier bien mal bâti dans lequel le mobile, la fameuse rivalité Villepin-Sarkozy, doit tout expliquer simplement parce que le dossier est vide. Mais, Olivier Metzner l’a promis, pas de politique, que du droit. Avec beaucoup d’ironie et beaucoup de talent, l’habile pénaliste va mettre en pièces le réquisitoire du procureur Jean-Claude Marin. Il cible la qualification retenue à l’encontre de Dominique de Villepin, la complicité « par abstention ». Par son silence, il lui est reproché d’avoir laissé prospérer la calomnie. En quelque sorte, explique Me Metzner, l’ancien Premier ministre est coupable de n’avoir rien fait et « jamais personne n’a été condamné en France pour n’avoir rien fait ».