par RFI
Article publié le 28/10/2009 Dernière mise à jour le 28/10/2009 à 23:21 TU
Il y a un mois, jour pour jour, des militaires ouvraient le feu sur des civils rassemblés dans un stade de Conakry, alors qu'ils appelaient la junte au pouvoir et son chef, le capitaine Dadis Camara, à ne pas se présenter aux prochaines élections. Cette répression très violente a fait au moins 150 morts selon l'ONU mais les autorités, elles, s'en tiennent à un bilan très officiel de 56 civils tués et 934 blessés. De plus, ce jour-là, de nombreuses femmes ont été violées et des responsables de l'opposition et de la société civile blessés. L’appel à une journée « ville morte », lancé par l’opposition était bien suivi, ce mercredi, dans la capitale, ainsi que dans certaines villes de l’intérieur. Mardi soir, le gouvernement guinéen avait qualifié cette journée de « provocation », en appelant « les travailleurs à vaquer à leurs occupations ».
L'ONU a ouvert une enquête internationale pour déterminer les responsabilités dans le massacre du 28 septembre dernier. Et, ce mercredi, un mois après cette terrible journée, les Forces vives guinéennes - réunissant les partis de l’opposition, les syndicats et des organisations non gouvernementales - ont décidé de commémorer l'événement, appelant les Guinéens à observer une journée de recueillement.
Bah Amadou Ouri, président de la commission politique des Forces vives, a souligné que « toute la population a été appelée à stopper toutes les activités sur l’ensemble du territoire national et de se consacrer à prier pour le repos de âmes ». La situation guinéenne n’est pas encore réglée et « est loin de l’être », a-t-il ajouté.
Bah Amadou Ouri a également affirmé que « la semaine prochaine, débuteront à Ouagadougou les premières discussions entre les Forces vives et le médiateur », le président burkinabè, Blaise Compaoré. Les Forces vives vont ainsi demander aux Guinéens d’observer des journées « pays mort », tant que dureront les discussions d’Ouagadougou.
Tierno Sow, président de l'organisation guinéenne des droits de l'homme
Ali Mané, chef des comités Dadis doit rester
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