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Guinée

L'ONU enquête sur les massacres du 28 septembre

Article publié le 31/10/2009 Dernière mise à jour le 31/10/2009 à 02:45 TU

L'ancien ministre algérien des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui présidera la commission d’enquête de l'ONU pour la Guinée.(Photo : Fethi Belaid/AFP)

L'ancien ministre algérien des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui présidera la commission d’enquête de l'ONU pour la Guinée.
(Photo : Fethi Belaid/AFP)

Ban Ki-moon a désigné trois personnalités africaines, dont deux femmes, pour composer une commission d’enquête internationale afin de déterminer les responsabilités lors de la répression violente des manifestations du 28 septembre à Conakry. L’ONU estime qu’au moins 150 personnes ont perdu la vie ce jour-là. L’annonce de la création d’une telle commission avait été faite mi-octobre par le secrétaire général des Nations unies.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Cette fois, la commission d’enquête pour la Guinée est constituée. Pour la diriger, Ban Ki-moon a choisi Mohamed Bedjaoui, un diplomate et juriste algérien, ancien ministre des Affaires étrangères, et juge à la Cour internationale de justice. Il sera assisté par Françoise Gendaio Kayiramirwa, qui a occupé deux postes ministériels au Burundi, et Pramila Patten, de l’île Maurice, une avocate spécialiste des violences contre les femmes.

Les trois membres de la commission d’enquête sont attendus à New York, où ils vont rencontrer le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avant d’aller à Genève, au Haut Commissariat aux droits de l’homme, qui va les assister. Ils iront ensuite enquêter en Guinée.

Leur mission est claire : déterminer qui est responsable de la mort de dizaines de civils lors des manifestations du 28 septembre à Conakry. Le chef de la junte, Moussa Dadis Camara s’est engagé à coopérer. Ban Ki-moon a créé la commission d’enquête à la demande de la France et des pays africains. Il n’a reçu un soutien que timide du Conseil de sécurité. La Russie n’a en effet pas souhaité que le Conseil reprenne explicitement à son compte l’initiative de Ban Ki-moon. Moscou, par principe, n’aime pas que le Conseil s’occupe des questions de droits de l’homme.