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Des chercheurs de l'université Paris-Sud-XI (avec l'Inserm et le CNRS) ont obtenu la première lignée française de cellules souches embryonnaires humaines, une première rendue possible grâce aux modifications des lois de bioéthique en 2004 …

par Dominique Raizon (avec AFP)

Article publié le 30/10/2007 Dernière mise à jour le 30/10/2007 à 11:33 TU

Les cellules souches embryonnaires humaines représentent un enjeu très important car elles sont  à la base d'une possible médecine régénératrice. Franc succès pour l'équipe du professeur Annelise Bennaceur-Griscelli de l’Inserm qui a réalisé ces travaux : la première lignée française de ce type de cellules a été obtenue à partir d'un embryon porteur d'anomalies chromosomiques importantes (trisomie 1 et monosomie 21) et recueilli à l'issue d'un diagnostic pré-implantatoire. « Nous avons voulu partir de quelque chose de difficile, mais d'éthiquement irréprochable », a déclaré Annelise Bennaceur-Griscelli.


Deux bébés du même couple de parents étaient déjà décédés d'une grave malformation cardiaque liée à ces anomalies chromosomiques. Le diagnostic pré-implantatoire a permis aux biologistes de la reproduction de détecter l’anomalie et sont parvenus à réimplanter un embryon indemne.  

Dans le même temps, les biologistes ont repéré d'autres embryons anormaux. Des cellules ont été prélevées à partir de ces derniers, et les biologistes ont obtenu une seule lignée embryonnaire. Un travail difficile car les résultats ne dépassent guère les 20% à 30 % de réussite lorsqu’on procède à partir d'embryons anormaux, difficilement viables -contre 50 % à partir d'embryons sains. L'équipe a réussi également à faire naître des lignées de cellules nerveuses qui seront mises à la disposition du Pr Marc Peschanski, spécialiste des cellules souches dans les maladies neurodégénératives au génopole d'Évry.


Il existe déjà deux cents lignées de ce type dans le monde : aux États-Unis et outre-Manche, en Corée et en Iran. En France, les travaux été freinés par la loi sur la bioéthique et, depuis la sortie des décrets d'application en février 2006, plusieurs autres équipes se sont lancées dans la course en France, notamment à Strasbourg et à Montpellier.