par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 30/10/2007 Dernière mise à jour le 30/10/2007 à 11:33 TU
Les cellules souches embryonnaires humaines représentent un enjeu très important car elles sont à la base d'une possible médecine régénératrice. Franc succès pour l'équipe du professeur Annelise Bennaceur-Griscelli de l’Inserm qui a réalisé ces travaux : la première lignée française de ce type de cellules a été obtenue à partir d'un embryon porteur d'anomalies chromosomiques importantes (trisomie 1 et monosomie 21) et recueilli à l'issue d'un diagnostic pré-implantatoire. « Nous avons voulu partir de quelque chose de difficile, mais d'éthiquement irréprochable », a déclaré Annelise Bennaceur-Griscelli.
Deux bébés du même couple de parents étaient déjà décédés d'une grave malformation cardiaque liée à ces anomalies chromosomiques. Le diagnostic pré-implantatoire a permis aux biologistes de la reproduction de détecter l’anomalie et sont parvenus à réimplanter un embryon indemne.
Dans le même temps, les biologistes ont repéré d'autres embryons anormaux. Des cellules ont été prélevées à partir de ces derniers, et les biologistes ont obtenu une seule lignée embryonnaire. Un travail difficile car les résultats ne dépassent guère les 20% à 30 % de réussite lorsqu’on procède à partir d'embryons anormaux, difficilement viables -contre 50 % à partir d'embryons sains. L'équipe a réussi également à faire naître des lignées de cellules nerveuses qui seront mises à la disposition du Pr Marc Peschanski, spécialiste des cellules souches dans les maladies neurodégénératives au génopole d'Évry.