par Claire Hédon
Article publié le 27/11/2007 Dernière mise à jour le 27/11/2007 à 11:58 TU
Quelque 25 ans après l’identification des premiers cas de sida et 10 ans après l’arrivée des multi-thérapies, l’infection à VIH semble marquer le pas en France. Toutefois, si la France est en tête des pays européens infectés par le virus, en 2006, le nombre de nouveaux diagnostics VIH identifiés est en légère baisse, comparé à l’année précédente, et s’élève à 6 300 cas (contre 6 700, en 2005).
Le premier motif de dépistage reste la présence de signes cliniques, alors qu’il devrait être du à la prise de risque. Trop de transmission du VIH sont découvertes tardivement, entraînant un retard dans la prise en charge qui compromet l’efficacité du traitement.
Les rapport homosexuels représentent 29% des découvertes de séropositivité. D’ailleurs le risque demeure très élevé chez les homosexuels masculins où la prévalence du VIH est près de 100 fois supérieure à la moyenne nationale. En 2006, on constate tout de même chez les homosexuels une stabilisation du nombre de découvertes de séropositivité, ce qui est un résultat encourageant après 2 ans d’augmentation.
Des inégalités face aux risques d’infection
Les usagers de drogue ont été très touchés dès le début des années 1980 mais en 2007, cette population représente une minorité des infections à VIH nouvellement diagnostiquées.
Des inégalités face aux risques d’infection existe également entre les départements. La Guyane reste la région la plus touchée avec un taux de séropositivité dix fois plus élevé que la moyenne nationale.
Enfin, plus d’une découverte de séropositivité sur trois concerne une personne de nationalité étrangère. Mais on constate tout de même une diminution des découvertes de séropositivité dans cette partie de la population. Il est difficile de savoir si cela peut être du aux flux migratoires et aux politiques actuelles de lutte contre l’immigration. Des politiques qui pourraient avoir des effets néfastes sur le recours au dépistage de cette population.Selon une enquête réalisée par Sidaction chez les 15-24 ans |
- 19% n’utilisent pas systématiquement un préservatif avec un nouveau partenaire - 71% n’ont jamais fait de tests de dépistage - 27% de ceux qui n’utilisent qu’occasionnellement ou jamais de préservatif avec un nouveau partenaire, pensent que les médicaments existent déjà pour guérir du sida - 13% pour l’ensemble des jeunes. - 53% de ceux qui n’utilisent qu’occasionnellement ou jamais de préservatif avec un nouveau partenaire, pensent qu’ils n’ont pas de risque d’attraper le VIH s’ils choisissent correctement leurs partenaires - 28% pour l’ensemble des jeunes. - 27% des 15-24 ans pensent que le sida se transmet par les piqûres d’insectes - 13% des 15-24 ans pensent que le sida se transmet par la salive - 82% des jeunes déplorent leur manque de connaissances quant aux possibilités d’échec des traitements anti-rétroviraux. |
Pour en savoir plus
rapport détaillé sur le site de l'Institut national de veille sanitaire (INVS)
Directeur de l’Institut de veille sanitaire.
« Il y a une baisse réelle, faible mais significative, de l'infection au VIH en France. »
27/11/2007 par Valérie Cohen
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