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Ecotourisme

Le voyage, autrement

par Marion Urban

Article publié le 12/03/2008 Dernière mise à jour le 22/03/2008 à 13:35 TU

À l'heure de la réduction des émissions de CO2, de la raréfaction des ressources en eau, de l'accroissement des différences économiques et sociales, comment doit se comporter le touriste ? Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) propose un site internet, « passeport vert », petit manuel du touriste responsable.

Comment réduire l'empreinte écologique environnementale et sociale du tourisme ? C'est la question à laquelle le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) s'est proposé de répondre en mettant en ligne le site « passeport vert » qui propose aux voyageurs une série de conseils pour des vacances responsables.

En 2007, le nombre d'arrivées internationales a atteint près de 900 millions de personnes. Il devrait atteindre le milliard en 2010. Dans les pays en développement, les arrivées de touristes internationaux ont atteint 360 millions, soit une progression de 54% depuis 2000.

©Marion Urban /RFI


« Cette croissance entraîne la perspective de revenus et de développement économique pour d'innombrables destinations touristiques dans les pays riches et pauvres. Le défi est de gérer cette croissance durablement. Les gouvernemenst ont un rôle important à jouer, mais il en va de même pour les individus et les familles lorsqu'ils planifient leurs vacances », a déclaré le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

Nouveaux voyages

Le changement climatique et la lutte contre la pauvreté constituent les nouveaux défis que doivent relever les professionnels du tourisme.

Comment arriver jusque là ?

Comment arriver jusque là ?

La réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2), imposée par certains pays, recommandée par les institutions internationales, implique que les touristes auront à sélectionner des moyens de transport non polluants ou à s'acquitter de compensations financières. Les voyageurs devront en tenir compte dans le choix de leurs destinations et le temps consacré au séjour.

La lutte contre la pauvreté, objectif du Millénaire que l'Organisation mondiale du tourisme s'est engagée à soutenir, entrainera des mesures d'adaptation des tour operators et agences de voyages dans l'organisation des séjours : une meilleure coopération, un partage plus équitable des revenus avec les populations locales.

Retour aux sources

Le « passeport vert » est le point de départ d'une campagne internationale à destination des touristes. Eux aussi peuvent contribuer au développement durable, en adoptant de nouveaux choix de voyages.

Le site (http://www.unep.fr/greenpassport/), en anglais, portugais et français, visite toutes les étapes du voyage : la sélection de la destination, de l'agence organisatrice, du moyen de transport, du contenu des bagages (se débarrasser des emballages dans les tris sélectifs plutôt que de les abandonner dans des pays où ils n'existent pas).

Non polluants...© Bibliothèque du Congrès

Non polluants...
© Bibliothèque du Congrès

Sur les lieux de villégiature, le PNUE recommande de monter sur une colline à pied pour admirer le paysage plutôt que de louer un avion, d'utiliser la bicyclette, les ânes ou les chameaux pour se déplacer plutôt que le véhicule tout terrain, polluant et perturbateur sonore, de privilégier les structures touristiques où le personnel est payé de façon décente ainsi que l'achat de souvenirs locaux en évitant les carapaces de tortue, de coquillage ou de corail, espèces protégées. Des gestes à la portée de tous.

La Journée mondiale du tourisme, le 27 septembre prochain, aura pour thème la riposte du tourisme au défi du changement climatique.
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* Le mensuel Alternatives Economiques. Mars 2008. Voyager autrement