par Michèle Diaz
Article publié le 11/06/2008 Dernière mise à jour le 11/06/2008 à 15:05 TU
Les services d'urgence interviennent rapidement en ce début d'année lorsque que le quadragénaire frappé d'un accident cardiaque s'effondre sur la voie publique. Le coeur ne semble pas repartir et l'homme est conduit à l'hôpital le plus proche, la Pitié Salpétrière. La réanimation est poursuivie malgré l'absence de signe qui permettrait d'espérer un réveil du patient, et au fil des minutes, les médecins commencent à le considérer comme donneur potentiel d'organe.
Plus de 13 000 Français en attente d'une greffe d'organe
Mais fort heureusement les chirurgiens ne sont pas disponibles et lorsqu'ils arrivent enfin au chevet de ce donneur, ils découvrent un corps qui réagit. L'émoi provoqué par cette histoire est évidemment très fort... Il s'agit là d'une situation exceptionnelle mais qui pourrait remettre en question les critères permettant de décider qu'un individu est bien mort.
En France, plus de 13 000 personnes sont en attente d'une greffe d'organe et pour répondre à ce besoin en respectant toutes les dispositions éthiques et déontologiques, l'Agence de biomédecine s'est prononcé l'année dernière sur un protocole expérimental de prélèvement dit "à coeur arrêté". Selon ce dispositif, les prélèvements ne peuvent être faits que dans les 6 heures suivant l'arrêt cardiaque initial. Avant 2007, ils ne pouvaient l'être que dans le cas de coma dépassé et de mort cérébrale. Aujourd'hui, on en sait peu sur cet homme sinon qu'il marche et qu'il parle ...
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11/06/2008 à 15:05 TU