Article publié le 06/08/2008 Dernière mise à jour le 06/08/2008 à 08:42 TU
Logo du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
(http://www.theglobalfund.org/)
La XVIIe conférence internationale sur le sida se poursuit à Mexico. Les participants ont planché mardi sur la prévention, mais aussi sur un autre aspect important dans la lutte contre la maladie : le financement.
Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Les milliards investis durant ces dix dernières années ont permis de mettre sous traitement trois millions de malades.
En plus, les courbes d’évolution de l’épidémie commencent à se stabiliser, et dans de nombreux pays, la prévalence du sida est en train de diminuer. Il n’en reste pas moins qu’un traitement anti-rétroviral doit être continué à vie. Et si plus de 30% des malades dans le monde ont accès à ce traitement, 60% n’en bénéficient toujours pas.
C’est pour cette raison que Michel Kazatchkine, le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme s’insurge contre ceux qui affirment qu’il y a assez d’argent : « Arrêtons ce débat sur le sida a assez d’argent ou le sida a trop d’argent. Il faut maintenant plus d’argent plutôt pour les systèmes de santé ou plutôt pour d’autres domaines. Il faut de l’argent en général pour la santé et plus de fonds pour la santé dans les pays en développement. »
Preuve de ces besoins, le Fonds mondial, qui fournit actuellement un quart du financement international, doit répondre cette année aux demandes d’aides de 97 pays pauvres, pour un montant de 6,4 milliards de dollars, soit trois fois plus que durant les années antérieures.
Directeur du programme européen ESTHER (Ensemble Solidarité Thérapeutique Hospitalière Réseau)
« L'argent est indispensable. Mais sans le savoir-faire, cet argent risque de ne pas atteindre les objectifs, notamment en terme de formation des professionnels de santé. »
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