par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 01/05/2009 Dernière mise à jour le 01/05/2009 à 12:51 TU
Face à la propagation dans le monde du virus A/H1N1, nouveau nom de la «grippe porcine» adopté par l'OMS, la France se déclare prête à parer : « Nous avons grâce à notre système de santé, grâce à la préparation qui a été faite ces dernières années en vue d'une éventuelle épidémie, tous les moyens pour faire face à la menace [d'une éventuelle pandémie] », a déclaré le Premier ministre. Pour l'heure, la directrice de l'Institut national de veille sanitaire (InVS), Françoise Weber, y a fait état de cinq cas probables de grippe A/H1N1 en France, en cours d'investigation. Quatre types d'investigations sont, selon elle, nécessaires pour parvenir à une conclusion. Il faut exclure les virus saisonniers avant de confirmer s'il s'agit d'un A/H1N1.
Le passage au niveau 5 signifie concrètement que les stocks de médicaments (23 millions de boîtes de Tamiflu, 10 millions de Relenza) et de masques chirurgicaux (un milliard pour la population et 723 millions destinés aux personnels de santé) sont « prépositionnés ».
François Fillon a précisé qu'une cellule de coordination devait être mise en place dans chaque département. De plus, une campagne nationale d'information va être lancée « dans les prochains jours » et tous les passagers en provenance du Mexique vont bénéficier d'un suivi médical. Le groupe pharmaceutique Roche France <ROG.VXâ a annoncé dans la journée la suspension des livraisons de son médicament antigrippal Tamiflu aux pharmaciens et grossistes afin de le réserver aux hôpitaux.
« Le Tamiflu n'est pas un vaccin »
Paris réclamait la suspension au niveau européen des vols en direction du Mexique, épicentre de l'épidémie, mais, réunis à Luxembourg, les ministres de la Santé des Vingt-Sept ont écarté cette éventualité pour l'instant. François Fillon a cependant de nouveau plaidé pour une amplification de la concertation européenne afin de répondre « de manière coordonnée » à une éventuelle épidémie.
Les autorités sanitaires ont annoncé ce week-end disposer de stocks suffisants d'antiviraux : 23 millions de boîtes de Tamiflu et 10 millions de boîtes de Relenza, fabriqué par GlaxoSmithkline <GSK.Lâ. : Alerté par des pharmaciens et des médecins d'une forte hausse de la demande du médicament, le directeur général de la Santé, Didier Houssin a fait une mise au point. « Le Tamiflu n'est pas un vaccin, a-t-il expliqué. C'est un médicament qui sert à prévenir cette infection ou alors il faudrait le prendre à longueur de temps et cela pourrait avoir des effets, des inconvénients importants », a-t-il ajouté.
Sur le sujet
« Nous avons stocké aujourd'hui un milliard de masques chirurgicaux pour éviter que les individus ne se contaminent par la toux.»
27/04/2009
« Il est clair que le masque n’est pas un moyen de protection absolu, mais il peut être un élément d’appoint ».
27/04/2009