par RFI
Article publié le 21/09/2007 Dernière mise à jour le 21/09/2007 à 11:27 TU
Floyd Landis en train de franchir la ligne d'arrivée à Morzine, le 20 juillet 2006. C'est au soir de cette magnifique étape qu'a été réalisé le contrôle qui s'est révélé positif.
(Photo : AFP)
Dès le mois d'août 2006, quelques jours seulement après la fin du Tour de France, le directeur de l'épreuve Christian Prudhomme avait déclaré que pour lui, Floyd Landis n'était plus le vainqueur : il faisait entièrement confiance au laboratoire de Châtenay-Malabry, en région parisienne, qui avait analysé les échantillons d'urine du coureur américain, obtenus lors de ce fameux contrôle effectué au soir de la spectaculaire victoire d'étape de Floyd Landis à Morzine.
Cette première analyse, puis la contre expertise ont montré un apport extérieur de testostérone. Mais malgré toutes ces preuves à charge, Floyd Landis avait entamé depuis toute une série de procédures pour se défendre. Ce qui explique que jusqu'à hier, il était encore considéré comme le maillot jaune du Tour 2006.
«Justice est faite»
L'Américain s'est entouré des meilleurs avocats de son pays et a entamé un véritable bras de fer avec sa fédération, qui, seule, pouvait le sanctionner, et lui infliger deux ans de suspension. En mai dernier, Floyd Landis a passé à Malibu pas moins de neuf jours à essayer de convaincre les trois juges de la Cour d'arbitrage américaine de sa bonne foi. Quatre mois de délibération ont suivi, un dossier de 84 pages, jusqu'à cette décision ce jeudi: Floyd Landis s'est bel et bien dopé.
Il aurait encore pu faire appel, en extrême recours, au Tribunal arbitral du sport, mais l'Union cycliste internationale s'est empressée de le déclasser, comme s'il fallait en finir vite avec cette histoire. Pat Mc Quaid, le président irlandais de l'UCI, a en effet réagi aussitôt : « On peut déclarer dès maintenant Pereiro vainqueur », a-t-il dit, sans attendre un éventuel appel de Landis devant le TAS. « Maintenant, justice est faite ».
Il y avait un vide sportif, une ligne manquante au palmarès. C'est donc Oscar Pereiro, qui avait terminé deuxième du classement final du Tour 2006, à 57 secondes de Landis, qui hérite par substitution et a posteriori du maillot jaune.