par Marc Verney
Article publié le 25/10/2007 Dernière mise à jour le 02/07/2008 à 14:13 TU
Le Tour de France cru 2008 part de Brest en Bretagne. Qualifiée par les organisateurs de « terre de cyclisme », la région verra le Tour s’y attarder, puisque pas moins de trois étapes y auront lieu : Brest-Plumelec (195 km), Auray-Saint-Brieuc (165 km) et Saint-Malo-Nantes (195 km). Une annonce qui n’a pas déplu au quintuple vainqueur du Tour et natif d’Yffiniac (Côtes-d’Armor), Bernard Hinault, assis au premier rang de l’assemblée… Innovation en tous cas pour cette édition : le prologue traditionnel d’ouverture s’efface au profit d’une étape classique en ligne, ce qui ne s’était pas vu depuis 1967 ! « Notre volonté est de rythmer la première semaine et qu’elle ne soit plus la propriété des seuls sprinteurs », a souligné le directeur du Tour, Christian Prudhomme, durant la présentation. De fait, dès le mardi 8 juillet, le Tour propose à Cholet un premier contre la montre individuel de 29 kilomètres, favorable aux spécialistes. Par la suite, la descente vers les Pyrénées passe par le Massif Central avec deux arrivées en région de moyenne montagne : Super-Besse et Aurillac.
Premières décisions dans les Pyrénées
Deux étapes de montagne sont au programme des Pyrénées : Toulouse-Bagnères-de-Bigorre le 13 juillet avec trois cols (Ares, Peyresourde -13,2 km à 7,1%- et Aspin) et Pau-Hautacam le 14 juillet avec un col (Tourmalet) et une montée vers Hautacam. Difficiles mais pas décisives, selon les organisateurs, on quitte les Pyrénées par une étape de 166 km en direction de Foix qui n’est marquée que par l’escalade du col de la Crouzette (11,6 km à 7,1%).
Ce sont donc les Alpes qui constitueront très probablement, une fois encore, le terrain de tous les combats décisifs. Trois étapes se chargeront de faire la sélection : Digne-les-Bains-Prato-Nevoso en Italie le 20 juillet, 216 km avec l’ascension du col de Larche (1948 m) et la montée vers Prato-Nevoso (1440 m), 11,1 km à 7,1% ; Cuneo (Italie)-Jausiers, 157 km avec l’ascension des cols de la Lombarde (2351 m) et de la Bonette-Restefond (2802 m) sera une étape spectaculaire de très haute montagne et enfin, Embrun-L’Alpe-d’Huez, qui comporte deux cols mythiques (Galibier et Croix-de-Fer) se terminera sur la difficile montée de l’Alpe-d’Huez (13,3 km à 8,6%).
Quels coureurs ?
Coureur de l'équipe AG2R Prévoyance depuis 2004
«Le Tour a l'air moins impressionnant cette année».
Christian Prudhomme, directeur du Tour de France : «Aucune équipe ne peut être certaine, aujourd'hui, d'être au départ de Brest ! Nous ne sommes pas partie du Pro-Tour et nous ne serons donc pas obligés de sélectionner toutes ses équipes»
(Photo: Marc Verney/RFI)
Quels seront les coureurs autorisés à courir ce 95e Tour de France cycliste ? La Grande Boucle ne faisant pas partie du Pro-Tour, les organisateurs se réserveront le droit de procéder à la sélection des équipes : « Nous allons beaucoup discuter avec toutes les équipes avant de décider de la participation » a notamment indiqué Christian Prudhomme. Le directeur de la compétition a parallèlement insisté sur le fait que les coureurs souhaitant s’inscrire devraient nécessairement disposer du fameux passeport sanguin. Dont la mise en place a été initiée les 22 et 23 octobre lors de la Rencontre internationale contre le dopage qui a réuni à Paris la « fine fleur » du monde de la bicyclette et de la lutte antidopage. Avec tout cela, pourra-t-on éviter un Tour aussi calamiteux que celui de 2007 ?
Coureur de l'équipe Bouygues Télécom
«Ce qui m'a surpris, c'est la première semaine, qui comporte déjà des difficultés».