Syrie
Bachar dans les traces de son père
Bachar el Assad a prêté serment lundi 17 juillet devant le parlement syrien. Il s'est engagé à adopter la même intransigeance que son père face à Israël et a dénoncé la gestion économique du gouvernement précédent.
Ceux qui attendaient l'annonce d'un cours nouveau auront été déçu. Pour sa première intervention publique depuis le référendum du 10 juillet consacrant l'héritier de Hafez el Assad comme son successeur à la présidence de la Syrie, Bachar el Assad s'en est tenu à une stricte orthodoxie. Celui que l'on surnomme le «lionceau» (Assad signifie lion en arabe) montre ses griffes. Vis-à-vis d'Israël, il affiche la même ligne intransigeante que son père, accusant l'Etat hébreu de ne montrer «aucune volonté réelle de paix» et de n'avoir pas pris «les décisions adéquates pour relancer» les négociations israélo-syriennes. Les mesures adéquates, sans surprise, seraient pour lui l'engagement d'Israël à revenir sur la ligne du 4 juin 1967, l'exigence intangible de la Syrie depuis le début de ces négociations.
Sur le dossier libanais, dont il avait été chargé par son père depuis deux ans, aucune trace d'assouplissement au moment où la question du départ des troupes syriennes est ouvertement posée par certains responsables libanais. Pour le nouveau président syrien, les relations syro-libanaises «sont un modèle pour les relations entre deux pays arabes». Guère de promesses non plus en ce qui concerne l'ouverture politique en Syrie. Le président Bachar el Assad estime qu'une démocratie à l'occidentale ne convient pas à son pays, plaidant pour une «démocratie spécifique» respectant la tradition et la société syriennes.
Le nouveau chef de l'Etat, fidèle à son image de «monsieur Propre» s'est en revanche vivement attaqué à la gestion du gouvernement précédent de Mahmoud Zohbi, dont les «négligences» seraient responsable du retard économique de la Syrie. Bachar, dénonçant les «corrompus» a demandé la mise en place d'organismes de contrôle dans l'Etat et une relance progressive de l'économie syrienne. Pour ce faire, il faut, selon lui une «modernisation des lois et la suppression des obstacles bureaucratiques qui dissuadent les investisseurs». Il est d'autre part «nécessaire d'avancer de façon régulière et progressive afin d'activer le secteur privé et lui donner de meilleures chances» tout en «assurant la compétitivité au sein du secteur public».
A peine avait-il achevé sa prestation de serment que le président syrien recevait les félicitations de ses nouveaux pairs, tels le président Clinton ou le président Chirac. Il a également reçu un hommage plus inattendu: son oncle, Rifaat el Assad qui à la mort de Hafez, avait revendiqué le pouvoir pour lui-même, vient de faire allégeance à Bachar qui symbolise désormais, selon lui, «la naissance d'un mouvement de redressement» en Syrie.
Sur le dossier libanais, dont il avait été chargé par son père depuis deux ans, aucune trace d'assouplissement au moment où la question du départ des troupes syriennes est ouvertement posée par certains responsables libanais. Pour le nouveau président syrien, les relations syro-libanaises «sont un modèle pour les relations entre deux pays arabes». Guère de promesses non plus en ce qui concerne l'ouverture politique en Syrie. Le président Bachar el Assad estime qu'une démocratie à l'occidentale ne convient pas à son pays, plaidant pour une «démocratie spécifique» respectant la tradition et la société syriennes.
Le nouveau chef de l'Etat, fidèle à son image de «monsieur Propre» s'est en revanche vivement attaqué à la gestion du gouvernement précédent de Mahmoud Zohbi, dont les «négligences» seraient responsable du retard économique de la Syrie. Bachar, dénonçant les «corrompus» a demandé la mise en place d'organismes de contrôle dans l'Etat et une relance progressive de l'économie syrienne. Pour ce faire, il faut, selon lui une «modernisation des lois et la suppression des obstacles bureaucratiques qui dissuadent les investisseurs». Il est d'autre part «nécessaire d'avancer de façon régulière et progressive afin d'activer le secteur privé et lui donner de meilleures chances» tout en «assurant la compétitivité au sein du secteur public».
A peine avait-il achevé sa prestation de serment que le président syrien recevait les félicitations de ses nouveaux pairs, tels le président Clinton ou le président Chirac. Il a également reçu un hommage plus inattendu: son oncle, Rifaat el Assad qui à la mort de Hafez, avait revendiqué le pouvoir pour lui-même, vient de faire allégeance à Bachar qui symbolise désormais, selon lui, «la naissance d'un mouvement de redressement» en Syrie.
par Olivier Da Lage
Article publié le 18/07/2000
