Pétrole
A qui profite la hausse?
Le prix du baril de pétrole, au plus bas début 1999, a entrepris une remontée spectaculaire, jusqu'à atteindre des records inégalés depuis 10 ans: il est passé de 10 à 30 dollars en dix-huit mois.
Deux facteurs se sont conjugués pour parvenir à ce résultat. La décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), de refermer quelque peu le robinet, et surtout le fait que cette décision ait effectivement été appliquée, une fois n'est pas coutume, a commencé à redresser la situation. Mais la fermeté de la croissance, dans les pays industrialisés, n'est pas pour peu dans cette hausse des prix. Certes, les économies développées sont beaucoup moins consommatrices d'énergie qu'il y a trente ans, lors du premier choc pétrolier. Il n'en demeure pas moins que le pétrole reste, et pour probablement longtemps encore, la principale ressource énergétique.
D'ailleurs, cette augmentation du prix du pétrole a des conséquences sur les économies nationales. Exemple parmi d'autres, la France a annoncé, le 22 août, des résultats en baisse de son commerce extérieur en raison de l'alourdissement de la facture pétrolière. Quant aux automobilistes, ils font grise mine en réglant leur plein à la pompe.
Toutefois, les répercussions de ce renchérissement de l'énergie sont un drame pour les pays pauvres non producteurs de pétrole. Dans certains pays d'Afrique subsaharienne, on considère que cette ponction supplémentaire entraînera une baisse de croissance de 1 à 1,5 points.
Comme le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres, les compagnies pétrolières affichent une santé insolente et les pays producteurs se frottent les mains.
Jusqu'où, cependant, laisser grimper les prix sans tuer la poule aux £ufs d'or? Casser la croissance des pays consommateurs et les inciter à rechercher d'autres sources d'énergie se retournerait contre les producteurs. Et là, les opinions s'opposent au sein de l'Opep où des intérêts divergents coexistent.
Cette querelle entre producteurs sera au centre des discussions lors de la réunion ministérielle de l'Opep, le 10 septembre, et plus encore au sommet du 40e anniversaire de l'organisation, fin septembre, au Venezuela.
D'ailleurs, cette augmentation du prix du pétrole a des conséquences sur les économies nationales. Exemple parmi d'autres, la France a annoncé, le 22 août, des résultats en baisse de son commerce extérieur en raison de l'alourdissement de la facture pétrolière. Quant aux automobilistes, ils font grise mine en réglant leur plein à la pompe.
Toutefois, les répercussions de ce renchérissement de l'énergie sont un drame pour les pays pauvres non producteurs de pétrole. Dans certains pays d'Afrique subsaharienne, on considère que cette ponction supplémentaire entraînera une baisse de croissance de 1 à 1,5 points.
Comme le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres, les compagnies pétrolières affichent une santé insolente et les pays producteurs se frottent les mains.
Jusqu'où, cependant, laisser grimper les prix sans tuer la poule aux £ufs d'or? Casser la croissance des pays consommateurs et les inciter à rechercher d'autres sources d'énergie se retournerait contre les producteurs. Et là, les opinions s'opposent au sein de l'Opep où des intérêts divergents coexistent.
Cette querelle entre producteurs sera au centre des discussions lors de la réunion ministérielle de l'Opep, le 10 septembre, et plus encore au sommet du 40e anniversaire de l'organisation, fin septembre, au Venezuela.
par Francine Quentin
Article publié le 24/08/2000