Kosovo
L'ONU prend le contrôle de l'usine de plomb
La Force multinationale de paix au Kosovo (KFOR) a pris position, lundi, dans l'usine de plomb de Zvecan au nord du Kosovo. Le site, très polluant, sera fermé pour des raisons de santé, mais les employés (majoritairement Serbes) continueront à être payés assure Bernard Kouchner, l'administrateur de l'ONU dans la province.
L'usine de Zvecan est l'une des principales composantes du conglomérat minier de Trepca, au nord du Kosovo. Avec la mine de Stari Trg et le complexe industriel de Mitrovica, la fonderie de Zvecan est au c£ur d'un important complexe qui regroupe 75% du potentiel minier de la République Fédérale de Yougoslavie.
Ce qui fit, jusque dans les années 80, la richesse du Kosovo, est aujourd'hui technologiquement dépassé, devenu obsolète et extrêmement polluant. Qui plus est, le complexe de Trepca n'est plus -et depuis longtemps- aussi rentable et lucratif. Mais voilà; dans la conscience collective albanaise et serbe, Trepca reste un enjeu économique et politique majeur. La question du contrôle du complexe industriel alimente depuis des années les tensions entre les deux communautés.
Aujourd'hui, Trepca et notamment son usine de Zvecan continuent à fournir des centaines d'emplois dans une région économiquement dévastée. Pour la minorité serbe regroupée dans la partie nord de Mitrovica, c'est même pratiquement la seule source de revenu. Oliver Ivanovic, l'un des dirigeants des Serbes du Nord du Kosovo, a résumé la situation en quelques mots: «Trepca n'est pas seulement une entreprise, ce qui est en jeu c'est l'existence même de plus de la moitié des familles serbes de la région ».
Ce qui fit, jusque dans les années 80, la richesse du Kosovo, est aujourd'hui technologiquement dépassé, devenu obsolète et extrêmement polluant. Qui plus est, le complexe de Trepca n'est plus -et depuis longtemps- aussi rentable et lucratif. Mais voilà; dans la conscience collective albanaise et serbe, Trepca reste un enjeu économique et politique majeur. La question du contrôle du complexe industriel alimente depuis des années les tensions entre les deux communautés.
Aujourd'hui, Trepca et notamment son usine de Zvecan continuent à fournir des centaines d'emplois dans une région économiquement dévastée. Pour la minorité serbe regroupée dans la partie nord de Mitrovica, c'est même pratiquement la seule source de revenu. Oliver Ivanovic, l'un des dirigeants des Serbes du Nord du Kosovo, a résumé la situation en quelques mots: «Trepca n'est pas seulement une entreprise, ce qui est en jeu c'est l'existence même de plus de la moitié des familles serbes de la région ».
par Catherine Monnet
Article publié le 14/08/2000 Dernière mise à jour le 13/08/2000 à 22:00 TU