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Koweït

L'Irak, un pays dépecé

Avant la deuxième guerre du Golfe en 1991, l'Irak était incontestablement l'un des Etats les plus puissants du croissant fertile. Aujourd'hui, même si le régime est toujours en place et que Saddam Hussein paraît indéboulonnable, l'Irak n'est plus que l'ombre de lui-même. D'une puissance régionale, il ne reste que le souvenir. Une population affamée, une infrastructure délabrée, une société qui se désagrège. A cela, s'ajoute un pays dépecé.
Depuis avril 1991, le Kurdistan irakien, au Nord du pays, est sous contrôle international. Cette zone connaît une situation de quasi-indépendance où a lieu toute sorte de trafic. Les partis kurdes y ont proclamé l'Etat fédéral en octobre 1992.

Le morcellement de l'Irak ne s'arrête pas là. Profitant de l'insurrection des chiites dans le Sud, en avril 1991, les Occidentaux y décrètent, tout comme dans le Nord, des zones d'exclusion aériennes. Une décision prise sans l'aval des Nations Unies. Américains et Britanniques étendent en 1996 la zone d'exclusion méridionale au Sud du 33e parallèle. Les raids aériens américano-britanniques sur cette zone sont quasi quotidiens. Et, depuis le début de cette crise, l'armée irakienne a montré ses limites.

Aujourd'hui, les experts sont unanimes : l'Irak ne constitue plus une menace militaire pour les pays de la région. Alors pourquoi tant d'acharnement de la part des Américains contre Bagdad ?



par Maya  Siblini

Article publié le 02/08/2000