Timor-oriental
Premiers pas vers l'indépendance
Il y a tout juste un an, les habitants du Timor oriental votaient contre l'autonomie proposée par l'Indonésie, ouvrant la voie à l'indépendance. Des élections générales devraient être organisées dans ce territoire de moins d'un million d'habitants au second semestre 2001.
Pour la première fois de leur vie, les Timorais sont libres. Leur territoire restera comme le premier du nouveau millénaire à devenir indépendant. Sous la houlette des administrateurs de l'ONU, cette ancienne colonie portugaise, occupée pendant vingt quatre ans par l'armée indonésienne, apprend à devenir un état. Elle réapprend à vivre tout simplement car elle revient de loin.
Après le référendum du 30 août 1999, les habitants ont payé cher d'avoir préféré l'indépendance à l'autonomie proposée par Djakarta. Des milices pro-indonésiennes ont saccagé leurs maisons, leurs villes, leur passé. Quelque 300 000 personnes ont fui de l'autre côté de la frontière, au Timor occidental, une province indonésienne. Et si le deuxième génocide tant redouté n'a pas eu lieu, quelque 2 000 personnes ont été massacrées. Le nouvel état est né dans le sang et la terreur.
Un an plus tard, les milices pro-indonésiennes continuent de faire la loi dans les camps de réfugiés au Timor occidental, où végètent encore 170 000 personnes. Et leurs incursions ont récemment causé la mort de deux militaires de l'ONU. Néanmoins, le territoire poursuit son petit bonhomme de chemin vers l'indépendance, prévue pour la fin de l'année prochaine.
Certes, le référendum du 30 août 1999 n'a pas apporté des lendemains qui chantent. La délinquance connaît un grand bond en avant, tandis que la plupart des jeunes sont au chômage. C'est même pire que sous la tutelle indonésienne. Mais les Timorais ont commencé à retrousser leurs manches.
Après des débuts laborieux, les maisons ont été réparées, l'eau et l'électricité sont rétablis au moins quelques heures par jour là où ils existaient et les agriculteurs sont de retour aux champs.
Comme naguère au Cambodge après les accords de paix, l'autorité transitoire de l'ONU a entrepris dans l'urgence de former les cadres nécessaires au futur état : des juges, des fonctionnaires, des enseignants des médecins. Une £uvre de longue haleine alors que près de 70% de la population est illettrée. Et comme au Cambodge, les dirigeants ont fait le pari de la réconciliation nationale. Les anciens miliciens pro-indonésiens sont appelés à rentrer au bercail. C'est à ce prix douloureux que le futur état peut espérer se développer en paix.
Après le référendum du 30 août 1999, les habitants ont payé cher d'avoir préféré l'indépendance à l'autonomie proposée par Djakarta. Des milices pro-indonésiennes ont saccagé leurs maisons, leurs villes, leur passé. Quelque 300 000 personnes ont fui de l'autre côté de la frontière, au Timor occidental, une province indonésienne. Et si le deuxième génocide tant redouté n'a pas eu lieu, quelque 2 000 personnes ont été massacrées. Le nouvel état est né dans le sang et la terreur.
Un an plus tard, les milices pro-indonésiennes continuent de faire la loi dans les camps de réfugiés au Timor occidental, où végètent encore 170 000 personnes. Et leurs incursions ont récemment causé la mort de deux militaires de l'ONU. Néanmoins, le territoire poursuit son petit bonhomme de chemin vers l'indépendance, prévue pour la fin de l'année prochaine.
Certes, le référendum du 30 août 1999 n'a pas apporté des lendemains qui chantent. La délinquance connaît un grand bond en avant, tandis que la plupart des jeunes sont au chômage. C'est même pire que sous la tutelle indonésienne. Mais les Timorais ont commencé à retrousser leurs manches.
Après des débuts laborieux, les maisons ont été réparées, l'eau et l'électricité sont rétablis au moins quelques heures par jour là où ils existaient et les agriculteurs sont de retour aux champs.
Comme naguère au Cambodge après les accords de paix, l'autorité transitoire de l'ONU a entrepris dans l'urgence de former les cadres nécessaires au futur état : des juges, des fonctionnaires, des enseignants des médecins. Une £uvre de longue haleine alors que près de 70% de la population est illettrée. Et comme au Cambodge, les dirigeants ont fait le pari de la réconciliation nationale. Les anciens miliciens pro-indonésiens sont appelés à rentrer au bercail. C'est à ce prix douloureux que le futur état peut espérer se développer en paix.
par Hélène Mendes Da Costa
Article publié le 30/08/2000