Côte d''Ivoire
Journée presse morte
Pas de quotidiens, jeudi 21 septembre, dans les kiosques abidjanais. Les journalistes ivoiriens observaient une journée "presse morte" pour protester contre l'attitude de plus en plus répressive de la junte leur égard.
Les journalistes ivoiriens ont fait front commun, le 21 septembre, pour protester contre ce qu'ils appellent la "délinquance militaire". A l'appel de l'Union des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), les professionnels de la presse toutes tendances confondues entendaient protester contre la bastonnade d'un de leurs collègues, Joachim Beugré, du quotidien Le Jour.Hospitalisé pendant plusieurs jours, celui-ci avait été copieusement tabassé le 8 septembre par des membres de la garde présidentielle, à la suite d'un article où il s'interrogeait sur la validité du curriculum vitae officiel du chef de junte.
Une fois n'est pas coutume, les médias d'Etat se sont joints à la protestation. Le quotidien pro-gouvernemental Fraternité matin, a lui aussi suspendu sa parution. Même la télévision et la radio nationales ont décidé de suivre le mouvement avec un service minimum de 5 minutes pour les journaux à la radio et 10 minutes pour les journaux télévisés. Cette journée devait être suivie vendredi d'une marche de journalistes dans les rues d'Abidjan.
Les rapports entre la junte et la presse sont tendus depuis le coup d'Etat du 24 décembre 1999. Les interpellations de journalistes ont été fréquentes, notamment dans les journaux proches de l'opposant Alassane Ouattara et de l'ancien président Konan Bédié. Mais les médias publics ou proches du pouvoir n'ont pas non plus été épargnés, avec plusieurs limogeages, officiellement non-politiques, de responsables de la Radio télévision ivoirienne et du groupe Fraternité matin.
Le 12 septembre dernier, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) a appelé le général Robert Gueï "à tout mettre en £uvre afin que les militaires cessent de s'en prendre aux journalistes". Ces derniers jours, Amnesty International s'était également inquiété de la situation de la liberté de la presse et plus généralement de celle des droits de l'homme en Côte d'Ivoire.
Une fois n'est pas coutume, les médias d'Etat se sont joints à la protestation. Le quotidien pro-gouvernemental Fraternité matin, a lui aussi suspendu sa parution. Même la télévision et la radio nationales ont décidé de suivre le mouvement avec un service minimum de 5 minutes pour les journaux à la radio et 10 minutes pour les journaux télévisés. Cette journée devait être suivie vendredi d'une marche de journalistes dans les rues d'Abidjan.
Les rapports entre la junte et la presse sont tendus depuis le coup d'Etat du 24 décembre 1999. Les interpellations de journalistes ont été fréquentes, notamment dans les journaux proches de l'opposant Alassane Ouattara et de l'ancien président Konan Bédié. Mais les médias publics ou proches du pouvoir n'ont pas non plus été épargnés, avec plusieurs limogeages, officiellement non-politiques, de responsables de la Radio télévision ivoirienne et du groupe Fraternité matin.
Le 12 septembre dernier, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) a appelé le général Robert Gueï "à tout mettre en £uvre afin que les militaires cessent de s'en prendre aux journalistes". Ces derniers jours, Amnesty International s'était également inquiété de la situation de la liberté de la presse et plus généralement de celle des droits de l'homme en Côte d'Ivoire.
par Christophe Champin
Article publié le 21/09/2000