Côte d''Ivoire
L'OUA pour un gouvernement d'union nationale<br>
Les dirigeants africains, arrivés lundi 25 septembre à Abidjan pour tenter de trouver une solution à la crise ivoirienne, ont proposé la formation d'un «Conseil de transition», réunissant les principaux leaders politiques du pays et le chef de la junte ivoirienne. Objectif: conduire sans encombre la Côte d'Ivoire aux prochaines élections.
Au terme de leurs consultations avec le chef de la junte ivoirienne et les leaders des principaux partis politiques, les sept chefs d'Etats africains arrivés lundi à Abidjan ont proposé une solution de compromis pour sortir de la crise actuelle. Ils ont reculé sur l'idée d'un retrait pur et simple du général Gueï, mais souhaitent la création d'un «Conseil de transition» chargé de mener la Côte d'Ivoire aux élections présidentielles et législatives. Cette instance serait toujours dirigée par le chef de la junte et co-présidée par les chefs des principales formations politiques du pays.
La mise en place de ce gouvernement provisoire nouvelle formule entraînerait néanmoins une nouvelle prolongation de la transition engagée après le coup d'Etat du 24 décembre 1999. Prévue pour le 22 octobre prochain, l'élection présidentielle pourrait alors être reportée de plusieurs mois et peut-être même se tenir après les élections législatives, contrairement au programme initial.
Déploiement de force
Le déploiement de force de l'OUA était en tous cas à la mesure de l'inquiétude suscitée par la dérive actuelle de la transition ivoirienne. L'Algérien Abdelaziz Bouteflika, le Nigérian Olusegun Obasanjo, le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Sud-africain Thabo Mbeki, le Burkinabé Blaise Compaoré, le djiboutien Ismaël Omar Guelleh et le Togolais Gnassimbé Eyadema, président en exercice de l'organisation panafricaine, avaient tenu à faire le déplacement. Accompagnés du secrétaire général de l'organisation Salim Ahmed Salim et du secrétaire général-adjoint des Nations Unies, les dirigeants du «groupe des dix» pays en charge du dossier ivoirien ont rencontré tour à tour le général Gueï puis les principaux responsables politiques.
Il reste maintenant à savoir comment réagira l'actuel homme fort de la Côte d'Ivoire. Tout en reconnaissant que son pays traverse «une crise extrêmement grave», Robert Gueï s'était en effet opposé, le 21 septembre, à toute «ingérence étrangère», lors d'une réunion à laquelle il avait convoqué l'ensemble de la classe politique et des diplomates accrédités en Côte d'Ivoire.
De leur côté, les leaders politiques ont accueilli tièdement l'initiative. En dehors du RDR d'Alassane Ouattara, les leaders politiques souhaitent le respect du calendrier électoral. Laurent Gbagbo, leader du Front populaire ivoirien (FPI), a notamment réitéré son souhait d'en finir le plus vite possible avec le régime militaire. Les responsables politiques ivoiriens sont au moins d'accord sur un point: ils souhaitent un délai de réflexion, sans doute de quelques jours, avant de se prononcer sur l'offre des dirigeants africains. Mais après le limogeage des numéro deux et trois de la junte, proches d'Alassane Ouattara, qui faisait suite au départ de tous les ministres RDR au mois de mai, beaucoup doutent de la réussite d'un gouvernement d'union nationale autour de Robert Gueï.
La mise en place de ce gouvernement provisoire nouvelle formule entraînerait néanmoins une nouvelle prolongation de la transition engagée après le coup d'Etat du 24 décembre 1999. Prévue pour le 22 octobre prochain, l'élection présidentielle pourrait alors être reportée de plusieurs mois et peut-être même se tenir après les élections législatives, contrairement au programme initial.
Déploiement de force
Le déploiement de force de l'OUA était en tous cas à la mesure de l'inquiétude suscitée par la dérive actuelle de la transition ivoirienne. L'Algérien Abdelaziz Bouteflika, le Nigérian Olusegun Obasanjo, le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Sud-africain Thabo Mbeki, le Burkinabé Blaise Compaoré, le djiboutien Ismaël Omar Guelleh et le Togolais Gnassimbé Eyadema, président en exercice de l'organisation panafricaine, avaient tenu à faire le déplacement. Accompagnés du secrétaire général de l'organisation Salim Ahmed Salim et du secrétaire général-adjoint des Nations Unies, les dirigeants du «groupe des dix» pays en charge du dossier ivoirien ont rencontré tour à tour le général Gueï puis les principaux responsables politiques.
Il reste maintenant à savoir comment réagira l'actuel homme fort de la Côte d'Ivoire. Tout en reconnaissant que son pays traverse «une crise extrêmement grave», Robert Gueï s'était en effet opposé, le 21 septembre, à toute «ingérence étrangère», lors d'une réunion à laquelle il avait convoqué l'ensemble de la classe politique et des diplomates accrédités en Côte d'Ivoire.
De leur côté, les leaders politiques ont accueilli tièdement l'initiative. En dehors du RDR d'Alassane Ouattara, les leaders politiques souhaitent le respect du calendrier électoral. Laurent Gbagbo, leader du Front populaire ivoirien (FPI), a notamment réitéré son souhait d'en finir le plus vite possible avec le régime militaire. Les responsables politiques ivoiriens sont au moins d'accord sur un point: ils souhaitent un délai de réflexion, sans doute de quelques jours, avant de se prononcer sur l'offre des dirigeants africains. Mais après le limogeage des numéro deux et trois de la junte, proches d'Alassane Ouattara, qui faisait suite au départ de tous les ministres RDR au mois de mai, beaucoup doutent de la réussite d'un gouvernement d'union nationale autour de Robert Gueï.
par Christophe Champin
Article publié le 25/09/2000