Serbie
Vojislav Kostunica:<br><i>«Nous avons gagné !»</i>
Dans un discours prononcé devant une foule de 200 000 personnes par le candidat victorieux de l'opposition démocratique, qui revendique 52,4% des suffrages, Vojislav Kostunica a confirmé qu'il refuserait de participer au second tour organisé par la Commission électorale fédérale.
«Chers et courageux compatriotes, peuple libre, nous avons gagné! Nous avons gagné en dépit des mensonges et de la violence de Slobodan Milosevic. Nous l'avons emporté en dépit des sanctions qui nous ont été imposées depuis des années, en dépit des bombardements de l'Otan de l'année dernière, et bien que quelques démocrates de Serbie et du Monténégro nous aient tourné le dos. Là se trouve notre force, et peut-être notre obstination, mais c'est cela la vraie Serbie.
Nous tous avons dit dimanche dans quelle sorte de Serbie nous voulons vivre. Une fois de plus, ils ont essayé de traiter avec mépris la volonté du peuple, ils ont de nouveau essayé de confisquer les élections; ils ont essayé de négocier un second tour, mais nous leur disons: il n'y aura pas de second tour, pas question de négocier.
Nous nous battons pour la démocratie et la démocratie est fondée sur la vérité, pas sur les mensonges. La vérité est que nous avons gagné cette élection. Si nous devions négocier avec eux, ce serait reconnaître les mensonges au lieu de la vérité. De toute façon, la démocratie est fondée sur la volonté du peuple, sur la volonté de la majorité. Qui sont-ils ? Combien sont-ils aujourd'hui ? Ils sont une minorité, une minorité autour de lui. La majorité des socialistes ne veut pas participer à la fraude. Ils ne veulent pas sombrer avec lui.
Nous sommes forts en ce moment car nous avons le soutien du monde. De la Russie, de l'Union européenne. Ce soutien est important mais pas décisif : ce qui est décisif, c'est notre force, notre volonté, notre détermination à mettre un terme aux caprices d'un homme. Il n'y aura pas d'individus sacrés dans ce pays ; seules la volonté du peuple et la loi seront sacrées.
Mon message aux socialistes est que nous n'agirons pas comme l'ont fait nos dirigeants ; nous ne poursuivrons pas ceux qui ont des opinions opposées ; nous ne ferons pas irruption dans les maisons des gens ; nous n'achèterons pas des entreprises en faillite ; nous ne nous approprierons pas les biens des habitants du pays.
Mon message à l'armée et à la police est que nous sommes unis : l'armée et la police sont un élément du peuple, un élément qui défend le pays, un élément qui ne doit pas défendre un seul homme et sa famille.
Slobodan Milosevic est un tyran qui a perdu sa force et la seule chose qui lui reste est d'admettre un simple fait. S'il n'a pu le comprendre quand il était au pouvoir, alors il le comprendra lorsque nous le chasserons du pouvoir. Nous défendrons notre pays, nous nous défendrons nous mêmes, car nous nous sommes libérés nous mêmes. Le 24 septembre a été la confirmation de notre délivrance.»
Nous tous avons dit dimanche dans quelle sorte de Serbie nous voulons vivre. Une fois de plus, ils ont essayé de traiter avec mépris la volonté du peuple, ils ont de nouveau essayé de confisquer les élections; ils ont essayé de négocier un second tour, mais nous leur disons: il n'y aura pas de second tour, pas question de négocier.
Nous nous battons pour la démocratie et la démocratie est fondée sur la vérité, pas sur les mensonges. La vérité est que nous avons gagné cette élection. Si nous devions négocier avec eux, ce serait reconnaître les mensonges au lieu de la vérité. De toute façon, la démocratie est fondée sur la volonté du peuple, sur la volonté de la majorité. Qui sont-ils ? Combien sont-ils aujourd'hui ? Ils sont une minorité, une minorité autour de lui. La majorité des socialistes ne veut pas participer à la fraude. Ils ne veulent pas sombrer avec lui.
Nous sommes forts en ce moment car nous avons le soutien du monde. De la Russie, de l'Union européenne. Ce soutien est important mais pas décisif : ce qui est décisif, c'est notre force, notre volonté, notre détermination à mettre un terme aux caprices d'un homme. Il n'y aura pas d'individus sacrés dans ce pays ; seules la volonté du peuple et la loi seront sacrées.
Mon message aux socialistes est que nous n'agirons pas comme l'ont fait nos dirigeants ; nous ne poursuivrons pas ceux qui ont des opinions opposées ; nous ne ferons pas irruption dans les maisons des gens ; nous n'achèterons pas des entreprises en faillite ; nous ne nous approprierons pas les biens des habitants du pays.
Mon message à l'armée et à la police est que nous sommes unis : l'armée et la police sont un élément du peuple, un élément qui défend le pays, un élément qui ne doit pas défendre un seul homme et sa famille.
Slobodan Milosevic est un tyran qui a perdu sa force et la seule chose qui lui reste est d'admettre un simple fait. S'il n'a pu le comprendre quand il était au pouvoir, alors il le comprendra lorsque nous le chasserons du pouvoir. Nous défendrons notre pays, nous nous défendrons nous mêmes, car nous nous sommes libérés nous mêmes. Le 24 septembre a été la confirmation de notre délivrance.»
par Traduction: Jean-Philippe Delalandre
Article publié le 28/09/2000
