Serbie
Vojislav Kostunica :<br> <br> « <i>Milosevic est dans une impasse </i>»<br>
Vainqueur de Milosevic, si l'on en croit tous les observateurs indépendants, le candidat de l'opposition, Vojislav Kostunica répond aux questions de RFI et salue la «victoire de tout un peuple».
«Il s'agit sans doute d'une victoire de l'opposition démocratique, et ceci à tous les niveaux : aux législatives, à la présidentielle comme aux élections locales. Et c'est dans un environnement politique complètement nouveau - et beaucoup plus favorable - que les partis politiques auront à exercer le pouvoir, ce qui est très encourageant.» Le tombeur de Milosevic n'a pas de doutes, au micro de Frano Cetinic, de la rédaction serbe et croate de RFI.
En réagissant aux premiers résultats des élections de dimanche 24 septembre 2000 il a déclaré¯: «il y a longtemps que quelque chose s'est cassé dans l'esprit du peuple serbe. Je n'avais jamais vu une telle volonté et une telle maturité politique. On pouvait s'attendre à une victoire, mais les résultats dépassent de loin tous mes espoirs. C'était une sorte de référendum (pour ou contre Milosevic) et c'est finalement une victoire de tout un peuple, d'un nouvel état d'esprit. Les (18) partis de l'opposition démocratique, leurs leaders et moi-même, nous n'avons joué qu'un rôle de catalyseurs».
Le leader de l'opposition ne se fait cependant pas trop d'illusions sur les difficultés qui l'attendent, tout de suite¯: «D'abord de la part du parti socialiste (de Milosevic) et de la Gauche yougoslave (de sa femme Mira Markovic), qui face à la défaite ne savent plus que faire. Ensuite, il y a le rôle de la commission électorale (composée de partisans du pouvoir en place), qui a décidé d'arrêter le décompte des bulletins. En fait, Milosevic doit choisir entre deux hypothèses. Soit il décide de proclamer sa propre victoire, en volant près d'un million de voix, ce qui serait impensable et risquerait d'entraîner un conflit ouvert en Serbie. Soit il décide d'aller au deuxième tour, et prend ainsi le risque d'une deuxième défaite». Autant dire que l'on voit mal comment le dictateur de Belgrade peut sortir de l'impasse dans laquelle il s'est lui-même placé.
En réagissant aux premiers résultats des élections de dimanche 24 septembre 2000 il a déclaré¯: «il y a longtemps que quelque chose s'est cassé dans l'esprit du peuple serbe. Je n'avais jamais vu une telle volonté et une telle maturité politique. On pouvait s'attendre à une victoire, mais les résultats dépassent de loin tous mes espoirs. C'était une sorte de référendum (pour ou contre Milosevic) et c'est finalement une victoire de tout un peuple, d'un nouvel état d'esprit. Les (18) partis de l'opposition démocratique, leurs leaders et moi-même, nous n'avons joué qu'un rôle de catalyseurs».
Le leader de l'opposition ne se fait cependant pas trop d'illusions sur les difficultés qui l'attendent, tout de suite¯: «D'abord de la part du parti socialiste (de Milosevic) et de la Gauche yougoslave (de sa femme Mira Markovic), qui face à la défaite ne savent plus que faire. Ensuite, il y a le rôle de la commission électorale (composée de partisans du pouvoir en place), qui a décidé d'arrêter le décompte des bulletins. En fait, Milosevic doit choisir entre deux hypothèses. Soit il décide de proclamer sa propre victoire, en volant près d'un million de voix, ce qui serait impensable et risquerait d'entraîner un conflit ouvert en Serbie. Soit il décide d'aller au deuxième tour, et prend ainsi le risque d'une deuxième défaite». Autant dire que l'on voit mal comment le dictateur de Belgrade peut sortir de l'impasse dans laquelle il s'est lui-même placé.
Article publié le 26/09/2000