Affaires politico-financières
Les tentatives d'amnistie
Les dirigeants du RPR excluent finalement l'hypothèse d'une amnistie dans les affaires de financement occulte des partis politiques. Le mot a été malencontreusement lâché par le porte-parole du RPR Patrick Devedjian, mercredi. Aujourd'hui les gaullistes ont fait machine arrière. Certains dont Philippe Séguin continuent de plaider pour une repentance générale et demande une nouvelle loi qui permettrait d'amnistier certains faits délictueux liés au financement des partis politiques avant 1995, date de la dernière loi interdisant le financement des partis politiques par les entreprises.
Faut-il passer l'éponge sur des infractions commises dans le cadre du financement de la vie publique avant les lois réglementant les rapports de la politique et de l'argent ? Le débat est récurrent et deux amnisties ont déjà eu lieu en 1988 et en 1990. A cette époque les juges enquêtent sur le financement du parti socialiste et se rapprochent dangereusement de la direction nationale. Pierre Mauroy alors premier secrétaire avertit l'Elysée.
Quelques semaines plus tard François Mitterrand annonce une nouvelle loi sur la moralisation de la vie publique dont l'un des articles prévoit une amnistie. Le vote de cette loi fera l'objet de toutes les man£uvres. Les magistrats crient au scandale ; le résultat est désastreux dans l'opinion publique. A l'époque l'opposition dépose même, sur l'initiative de Jacques Chirac, une motion de censure contre le gouvernement. A l'automne 94 c'est au tour du gouvernement Balladur d'être inquiété. Le ministre de la Communication Alain Carignon mis en examen démissionne, suivi de Gérard Longuet président du parti républicain et du RPR Michel Roussin.
Philippe Séguin alors président de l'Assemblée nationale propose une nouvelle loi. En 1995 le financement des partis politiques par les entreprises est enfin interdit. Les tentatives pour limiter la portée du délit d'abus de bien social avorteront finalement devant le tollé déclenché. Une nouvelle amnistie forcément impopulaire semble donc exclue.
Quelques semaines plus tard François Mitterrand annonce une nouvelle loi sur la moralisation de la vie publique dont l'un des articles prévoit une amnistie. Le vote de cette loi fera l'objet de toutes les man£uvres. Les magistrats crient au scandale ; le résultat est désastreux dans l'opinion publique. A l'époque l'opposition dépose même, sur l'initiative de Jacques Chirac, une motion de censure contre le gouvernement. A l'automne 94 c'est au tour du gouvernement Balladur d'être inquiété. Le ministre de la Communication Alain Carignon mis en examen démissionne, suivi de Gérard Longuet président du parti républicain et du RPR Michel Roussin.
Philippe Séguin alors président de l'Assemblée nationale propose une nouvelle loi. En 1995 le financement des partis politiques par les entreprises est enfin interdit. Les tentatives pour limiter la portée du délit d'abus de bien social avorteront finalement devant le tollé déclenché. Une nouvelle amnistie forcément impopulaire semble donc exclue.
par Isabelle Chenu
Article publié le 28/09/2000