Proche-Orient
Nouvelle escalade à Gaza et Ramallah
L'armée israélienne a mené jeudi après-midi plusieurs raids aériens contre des cibles palestiniennes à Ramallah où trois de ses soldats venaient d'être lynchés par des Palestiniens en colère.
C'est un ministre palestinien qui l'affirme, Yasser Arafat considérerait les raids israéliens comme une «guerre». Pour la première fois ce jeudi, les Palestiniens ont prononcé ce mot officiellement. «Ce que nous voyons est une guerre totale qu'Ehoud Barak a lancée contre le peuple palestinien et sa terre», a affirmé le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath. De son côté, le porte-parole de l'armée israélienne préfère parler «d'un avertissement symbolique» aux dirigeants palestiniens.
Le détonateur de cette nouvelle journée de violence a été la mort de trois soldats israéliens lynchés par la foule, jeudi matin à Ramallah. Les deux hommes ont semble-t-il été repérés par de jeunes Palestiniens, alors qu'ils circulaient dans la ville. Pour échapper aux manifestants, ils se seraient réfugiés dans un commissariat, pour être protégés par les policiers palestiniens. Mais la foule a été plus forte que les forces de l'ordre complètement dépassées. Après avoir investi le commissariat, les manifestants ont lynché les trois hommes qui auraient été défenestrés.
Réaction immédiate en Israël. Ehoud Barak a annulé tous ses rendez-vous pour réunir une cellule de crise à Tel-Aviv. Dans un communiqué, le premier ministre israélien a qualifié
«d'événement très grave» le meurtre de ses soldats en Cisjordanie. «Israël saura quoi faire» a-t-il ajouté, laissant craindre le pire. En quelques instants, l'accalmie obtenue suite à l'intensive activité diplomatique volait en éclat. Le Secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, acteur principal de cette activité, a alors interrompu une visite au Sud Liban pour embarquer dans un hélicoptère direction Israël.
Le QG d'Arafat bombardé
Mais il était déjà trop tard. La riposte de Tsahal ne s'est pas faite attendre. En signe de représailles, des hélicoptères ont bombardé Ramallah. Les roquettes ont atteint trois objectifs symboliques : le commissariat où les deux soldats israéliens ont été lynchés, la radio La Voix de la Palestine ainsi que le quartier général de Yasser Arafat. Le président de l'Autorité palestinienne ne se trouvait pas dans son bureau mais à Gaza, en compagnie du directeur de la CIA, George Tenet, pour mettre fin à la violence. Mais, les hélicoptères de Tsahal ont également pris pour cible les abords de son quartier général dans la Bande de Gaza. Les roquettes se sont abattues à côté du bâtiment, ne provoquant pas de dégâts au niveau de l'immeuble, selon les autorités palestiniennes.
Le général Eiland, chef du département des opérations à l'état-major de l'armée israélienne, a par ailleurs précisé que «cinq embarcations de la police palestinienne avaient été attaquées au large de Gaza, de même qu'un étage d'un bâtiment de la police palestinienne abritant les Tanzim»,
groupes para-militaires du Fatah, le mouvement de Yasser Arafat. Dans le même temps, l'Autorité palestinienne a relâché la plupart des détenus du Hamas, le mouvement intégriste farouchement opposé au processus de paix. 120 prisonniers étaient détenus à Gaza et en Cisjordanie.
L'Autorité palestinienne a réclamé la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan a pour sa part «exhorté» les deux camps à «choisir la retenue». De leur côté, la Jordanie et l'Egypte, ont apporté leur soutien aux Palestiniens. Le roi Abdallah II de Jordanie et le président Moubarak ont appelé Israël à mettre fin aux actes de violence contre les Palestiniens. Les deux dirigeants venaient de se rencontrer à Charm el-Cheikh, en Egypte, où ils se sont entretenus au téléphone avec Yasser Arafat. Mais même insistante, la diplomatie n'arrive toujours pas à faire taire les armes.
Le détonateur de cette nouvelle journée de violence a été la mort de trois soldats israéliens lynchés par la foule, jeudi matin à Ramallah. Les deux hommes ont semble-t-il été repérés par de jeunes Palestiniens, alors qu'ils circulaient dans la ville. Pour échapper aux manifestants, ils se seraient réfugiés dans un commissariat, pour être protégés par les policiers palestiniens. Mais la foule a été plus forte que les forces de l'ordre complètement dépassées. Après avoir investi le commissariat, les manifestants ont lynché les trois hommes qui auraient été défenestrés.
Réaction immédiate en Israël. Ehoud Barak a annulé tous ses rendez-vous pour réunir une cellule de crise à Tel-Aviv. Dans un communiqué, le premier ministre israélien a qualifié
«d'événement très grave» le meurtre de ses soldats en Cisjordanie. «Israël saura quoi faire» a-t-il ajouté, laissant craindre le pire. En quelques instants, l'accalmie obtenue suite à l'intensive activité diplomatique volait en éclat. Le Secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, acteur principal de cette activité, a alors interrompu une visite au Sud Liban pour embarquer dans un hélicoptère direction Israël.
Le QG d'Arafat bombardé
Mais il était déjà trop tard. La riposte de Tsahal ne s'est pas faite attendre. En signe de représailles, des hélicoptères ont bombardé Ramallah. Les roquettes ont atteint trois objectifs symboliques : le commissariat où les deux soldats israéliens ont été lynchés, la radio La Voix de la Palestine ainsi que le quartier général de Yasser Arafat. Le président de l'Autorité palestinienne ne se trouvait pas dans son bureau mais à Gaza, en compagnie du directeur de la CIA, George Tenet, pour mettre fin à la violence. Mais, les hélicoptères de Tsahal ont également pris pour cible les abords de son quartier général dans la Bande de Gaza. Les roquettes se sont abattues à côté du bâtiment, ne provoquant pas de dégâts au niveau de l'immeuble, selon les autorités palestiniennes.
Le général Eiland, chef du département des opérations à l'état-major de l'armée israélienne, a par ailleurs précisé que «cinq embarcations de la police palestinienne avaient été attaquées au large de Gaza, de même qu'un étage d'un bâtiment de la police palestinienne abritant les Tanzim»,
groupes para-militaires du Fatah, le mouvement de Yasser Arafat. Dans le même temps, l'Autorité palestinienne a relâché la plupart des détenus du Hamas, le mouvement intégriste farouchement opposé au processus de paix. 120 prisonniers étaient détenus à Gaza et en Cisjordanie.
L'Autorité palestinienne a réclamé la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan a pour sa part «exhorté» les deux camps à «choisir la retenue». De leur côté, la Jordanie et l'Egypte, ont apporté leur soutien aux Palestiniens. Le roi Abdallah II de Jordanie et le président Moubarak ont appelé Israël à mettre fin aux actes de violence contre les Palestiniens. Les deux dirigeants venaient de se rencontrer à Charm el-Cheikh, en Egypte, où ils se sont entretenus au téléphone avec Yasser Arafat. Mais même insistante, la diplomatie n'arrive toujours pas à faire taire les armes.
par Michel KHELIFA
Article publié le 12/10/2000