Proche-Orient
Tensions entre la France et Israël
Crispation entre Paris et Tel Aviv après que Danny Yatom, le plus proche conseiller du Premier ministre israélien Ehoud Barak, eut accusé Jacques Chirac d'avoir incité le président
Yasser Arafat à ne pas apposer sa signature sur l'accord prévu.
Yasser Arafat à ne pas apposer sa signature sur l'accord prévu.
Faux, répliquent Paris et les Palestiniens. Les dires de Danny Yatom sont contraires à la réalité. De source diplomatique on relate la scène suivante : au départ de l'Elysée et en présence des trois hommes, Jacques Chirac, Ehoud Barak et Yasser Arafat, le Premier ministre israélien se penche vers le président français et lui dit : «Demandez-lui de signer». Jacques Chirac se tourne alors vers son homologue palestinien et lui dit : «Il faut signer». A quoi répond Yasser Arafat : «Nous signerons, mais demain à Charm el-Cheikh». Et là, surprise, Ehoud Barak ne se présente pas.
Alors pourquoi n'être pas venu finaliser l'accord préparé à Paris et pourquoi avoir pris le risque de mettre à mal ses relations avec l'Egypte, premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu ?
Ehoud Barak, à la tête d'un gouvernement minoritaire, est sous la menace d'élections anticipées. Selon certains observateurs, sa survie politique passe pour lui par une alliance avec le Likoud, principale formation de droite. Dans ce cas de figure, Ehoud Barak se doit d'adopter les positions de cette dernière. Et selon cette logique, Ehoud Barak n'a pas intérêt à parvenir tout de suite à un accord avec les Palestiniens.
Alors pourquoi n'être pas venu finaliser l'accord préparé à Paris et pourquoi avoir pris le risque de mettre à mal ses relations avec l'Egypte, premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu ?
Ehoud Barak, à la tête d'un gouvernement minoritaire, est sous la menace d'élections anticipées. Selon certains observateurs, sa survie politique passe pour lui par une alliance avec le Likoud, principale formation de droite. Dans ce cas de figure, Ehoud Barak se doit d'adopter les positions de cette dernière. Et selon cette logique, Ehoud Barak n'a pas intérêt à parvenir tout de suite à un accord avec les Palestiniens.
par Maya Siblini
Article publié le 06/10/2000