Proche-Orient
Albright reçoit Arafat et Barak à Paris<br>
Yasser Arafat et Ehoud Barak se retrouvent ce mercredi à Paris autour de la secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright pour tenter de sauver le processus de paix.
Jamais, au cours des sept années d'Intifada, la violence n'avait atteint ce niveau entre Israéliens et Palestiniens. Les affrontements, alors, étaient sporadiques. Et si, au terme de ce soulèvement, le bilan de la «guerre des pierres» fut lourd, c'est davantage par l'addition des pertes quotidiennes et hebdomadaires subies par la population palestinienne lors de combats qui jamais ne prirent l'allure de bataille rangée comme En dépit des vifs ressentiments provoqués, de part et d'autre, par les affrontements entre Israéliens et Palestiniens, Yasser Arafat et Ehoud Barak n'ont guère marchandé leur acceptation de l'invitation lancée par Madeleine Albright à la rejoindre ce mercredi 4 octobre à Paris. Davantage encore qu'en juillet dernier à Camp David, les perspectives d'un succès de cette rencontre paraissent insaisissables. Mais il ne s'agit plus seulement, cette fois, de faire une bonne manière au «parrain américain» Bill Clinton dont le mandat s'achève. Le président palestinien et le Premier ministre israélien ont leurs propres raisons pour accéder immédiatement à cette demande : comme l'a dit la députée travailliste israélienne Colette Avital mardi 3 octobre sur RFI, la situation actuelle laisse entrevoir ce que sera l'alternative au processus de paix si ce dernier s'effondre.
Le désarroi des Etats-Unis devant la rapidité avec laquelle la situation s'est détériorée sur le terrain est d'ailleurs patent. L'administration Clinton n'a eu, devant le déchaînement de la violence, que la réaction habituelle convenue consistant à appeler toutes les parties à «faire preuve de retenue». Au même moment, l'Union européenne, et singulièrement la France, qui exerce actuellement sa présidence, n'hésitait pas à désigner Ariel Sharon comme le responsable de cette explosion de violence. La secrétaire d'Etat américain Madeleine Albright, présente à Paris pour une réunion prévue de longue date entre l'Union européenne et les Etats-Unis, a donc convié les leaders israélien et palestinien à la rencontrer dans la capitale française. Bien que cela se soit fait en liaison avec les autorités françaises, on ne peut véritablement parler de retour de l'Europe dans le processus de paix : si Madeleine Albright s'était trouvée à Delhi ou Singapour, Arafat et Barak l'aurait sans doute rejointe sur place.
En dépit des vifs ressentiments provoqués, de part et d'autre, par les affrontements entre Israéliens et Palestiniens, Yasser Arafat et Ehoud Barak n'ont guère marchandé leur acceptation de l'invitation lancée par Madeleine Albright à la rejoindre ce mercredi 4 octobre à Paris. Davantage encore qu'en juillet dernier à Camp David, les perspectives d'un succès de cette rencontre paraissent insaisissables. Mais il ne s'agit plus seulement, cette fois, de faire une bonne manière au «parrain américain» Bill Clinton dont le mandat s'achève. Le président palestinien et le Premier ministre israélien ont leurs propres raisons pour accéder immédiatement à cette demande : comme l'a dit la députée travailliste israélienne Colette Avital mardi 3 octobre sur RFI, la situation actuelle laisse entrevoir ce que sera l'alternative au processus de paix si ce dernier s'effondre.
Le désarroi des Etats-Unis devant la rapidité avec laquelle la situation s'est détériorée sur le terrain est d'ailleurs patent. L'administration Clinton n'a eu, devant le déchaînement de la violence, que la réaction habituelle convenue consistant à appeler toutes les parties à «faire preuve de retenue». Au même moment, l'Union européenne, et singulièrement la France, qui exerce actuellement sa présidence, n'hésitait pas à désigner Ariel Sharon comme le responsable de cette explosion de violence. La secrétaire d'Etat américain Madeleine Albright, présente à Paris pour une réunion prévue de longue date entre l'Union européenne et les Etats-Unis, a donc convié les leaders israélien et palestinien à la rencontrer dans la capitale française. Bien que cela se soit fait en liaison avec les autorités françaises, on ne peut véritablement parler de retour de l'Europe dans le processus de paix : si Madeleine Albright s'était trouvée à Delhi ou Singapour, Arafat et Barak l'aurait sans doute rejointe sur place.
Côté israélien, la frustration n'est pas moindre. Pris au piège par la provocation du leader du Likoud, le Premier ministre Ehoud Barak est contraint à la fermeté face au soulèvement palestinien, et risque par là même de rendre vains tous ses efforts pour parvenir à un accord avec les Palestiniens. Son ministre des Affaires étrangères Shlomo Ben Ami ûqui passe pour une colombe- a appelé à sauver le processus de paix, tout en accusant les dirigeants palestiniens d'avoir délibérément encouragé la violence afin de s'attirer la sympathie internationale et faire pression sur l'Etat hébreu.
Le comportement des policiers palestiniens, qui ont rapidement fait usage de leurs armes contre les soldats israéliens (comme il y a quatre ans, après l'affaire du tunnel) plaide en ce sens.
En cinq jours, les affrontements ont fait plusieurs dizaines de morts et plusieurs centaines de blessés. Le processus de paix fait partie des seconds, mais personne ne se risque encore à prononcer son acte de décès.
Le désarroi des Etats-Unis devant la rapidité avec laquelle la situation s'est détériorée sur le terrain est d'ailleurs patent. L'administration Clinton n'a eu, devant le déchaînement de la violence, que la réaction habituelle convenue consistant à appeler toutes les parties à «faire preuve de retenue». Au même moment, l'Union européenne, et singulièrement la France, qui exerce actuellement sa présidence, n'hésitait pas à désigner Ariel Sharon comme le responsable de cette explosion de violence. La secrétaire d'Etat américain Madeleine Albright, présente à Paris pour une réunion prévue de longue date entre l'Union européenne et les Etats-Unis, a donc convié les leaders israélien et palestinien à la rencontrer dans la capitale française. Bien que cela se soit fait en liaison avec les autorités françaises, on ne peut véritablement parler de retour de l'Europe dans le processus de paix : si Madeleine Albright s'était trouvée à Delhi ou Singapour, Arafat et Barak l'aurait sans doute rejointe sur place.
En dépit des vifs ressentiments provoqués, de part et d'autre, par les affrontements entre Israéliens et Palestiniens, Yasser Arafat et Ehoud Barak n'ont guère marchandé leur acceptation de l'invitation lancée par Madeleine Albright à la rejoindre ce mercredi 4 octobre à Paris. Davantage encore qu'en juillet dernier à Camp David, les perspectives d'un succès de cette rencontre paraissent insaisissables. Mais il ne s'agit plus seulement, cette fois, de faire une bonne manière au «parrain américain» Bill Clinton dont le mandat s'achève. Le président palestinien et le Premier ministre israélien ont leurs propres raisons pour accéder immédiatement à cette demande : comme l'a dit la députée travailliste israélienne Colette Avital mardi 3 octobre sur RFI, la situation actuelle laisse entrevoir ce que sera l'alternative au processus de paix si ce dernier s'effondre.
Le désarroi des Etats-Unis devant la rapidité avec laquelle la situation s'est détériorée sur le terrain est d'ailleurs patent. L'administration Clinton n'a eu, devant le déchaînement de la violence, que la réaction habituelle convenue consistant à appeler toutes les parties à «faire preuve de retenue». Au même moment, l'Union européenne, et singulièrement la France, qui exerce actuellement sa présidence, n'hésitait pas à désigner Ariel Sharon comme le responsable de cette explosion de violence. La secrétaire d'Etat américain Madeleine Albright, présente à Paris pour une réunion prévue de longue date entre l'Union européenne et les Etats-Unis, a donc convié les leaders israélien et palestinien à la rencontrer dans la capitale française. Bien que cela se soit fait en liaison avec les autorités françaises, on ne peut véritablement parler de retour de l'Europe dans le processus de paix : si Madeleine Albright s'était trouvée à Delhi ou Singapour, Arafat et Barak l'aurait sans doute rejointe sur place.
Côté israélien, la frustration n'est pas moindre. Pris au piège par la provocation du leader du Likoud, le Premier ministre Ehoud Barak est contraint à la fermeté face au soulèvement palestinien, et risque par là même de rendre vains tous ses efforts pour parvenir à un accord avec les Palestiniens. Son ministre des Affaires étrangères Shlomo Ben Ami ûqui passe pour une colombe- a appelé à sauver le processus de paix, tout en accusant les dirigeants palestiniens d'avoir délibérément encouragé la violence afin de s'attirer la sympathie internationale et faire pression sur l'Etat hébreu.
Le comportement des policiers palestiniens, qui ont rapidement fait usage de leurs armes contre les soldats israéliens (comme il y a quatre ans, après l'affaire du tunnel) plaide en ce sens.
En cinq jours, les affrontements ont fait plusieurs dizaines de morts et plusieurs centaines de blessés. Le processus de paix fait partie des seconds, mais personne ne se risque encore à prononcer son acte de décès.
par Olivier Da Lage
Article publié le 03/10/2000