Proche-Orient
Pas d'accord au sommet de Paris
Madeleine Albright, Yasser Arafat et Ehoud Barak ont quitté Paris aux premières heures de la matinée sans être parvenus à un accord. Les négociations devaient reprendre quelques heures plus tard en Egypte à Charm el Cheikh où les attend Hosni Moubarak, mais alors que la secrétaire d'Etat américaine et le président palestinien faisaient route vers l'Egypte, le Premier ministre israélien a décidé de regagner son pays.
Rien n'est finalisé et les Palestiniens ont refusé d'approuver à l'aube le document américain établissant des mesures de désescalade sur le terrain. Une heure avant l'heure de décollage de son appareil privé, Yasser Arafat a dépêché auprès de Madeleine Albright deux de ses négociateurs Saëb Erekat et Nabil Chaath avec un message verbal on ne peut plus clair : pas question d'accepter le concept même du document américain qui met sur un même pied d'égalité la victime et le bourreau. Pour Yasser Arafat et son équipe, l'engagement pris par Israël de ne permettre à ses soldats d'ouvrir le feu que si leur vie est en danger permet toutes les dérives et ne protège pas la population palestinienne d'une nouvelle démonstration sanglante de force du type de celle qui vient de coûter la vie à près de 70 Palestiniens sans oublier les centaines de blessés. On ne peut toutefois parler d'échec puisque les pourparlers se poursuivront à Charm el Cheikh en Egypte ce jeudi. Yasser Arafat continue également de réclamer une commission d'enquête internationale désignée par le secrétaire général de l'ONU ; pour l'heure, l'Etat hébreu, soutenu par Washington, n'est prêt à accepter qu'une commission exclusivement américaine.
Ebauche d'accord
Paris a joué un important rôle d'accompagnement dans la médiation extrêmement difficile menée par Madeleine Albright entre Yasser Arafat et Ehoud Barak. A un moment particulièrement houleux de la négociation, en fin de soirée, le secrétaire d'Etat américain a failli baisser les bras ; de la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis où elle se trouvait avec les deux dirigeants israéliens et palestiniens Madeleine Albright a appelé Jacques Chirac qui attendait au palais de l'Elysée ; le président français a alors empoigné son téléphone et il a parlé séparément avec Yasser Arafat et Ehoud Barak. Une ébauche d'accord avait déjà été dégagée avec George Tenet le patron de la CIA , l'agence de renseignements américaine, sur des mesures de sécurité destinées à mettre un terme à la violenceà
Par contre, la question de la commission d'enquête internationale réclamée par les Palestiniens continuait de poser problème. Israéliens, Palestiniens et Américains se sont alors rendus à 11h du soir chez le président français qui les a convaincus de continuer à négocier durant la nuit sur la composition et le mandat de la commission d'enquête avec de préférence un rôle dans cette commission pour l'ONU.
Ebauche d'accord
Paris a joué un important rôle d'accompagnement dans la médiation extrêmement difficile menée par Madeleine Albright entre Yasser Arafat et Ehoud Barak. A un moment particulièrement houleux de la négociation, en fin de soirée, le secrétaire d'Etat américain a failli baisser les bras ; de la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis où elle se trouvait avec les deux dirigeants israéliens et palestiniens Madeleine Albright a appelé Jacques Chirac qui attendait au palais de l'Elysée ; le président français a alors empoigné son téléphone et il a parlé séparément avec Yasser Arafat et Ehoud Barak. Une ébauche d'accord avait déjà été dégagée avec George Tenet le patron de la CIA , l'agence de renseignements américaine, sur des mesures de sécurité destinées à mettre un terme à la violenceà
Par contre, la question de la commission d'enquête internationale réclamée par les Palestiniens continuait de poser problème. Israéliens, Palestiniens et Américains se sont alors rendus à 11h du soir chez le président français qui les a convaincus de continuer à négocier durant la nuit sur la composition et le mandat de la commission d'enquête avec de préférence un rôle dans cette commission pour l'ONU.
par Dominique Roch
Article publié le 05/10/2000