Proche-Orient
Vers des élections anticipées en Israël
La Knesset (parlement) a voté sa dissolution à la majorité absolue mardi 28 au soir peu après qu'Ehoud Barak eut annoncé à la tribune des élections anticipés.
Cerné de tous côtés, le Premier ministre israélien a repris l'initiative en annonçant lundi soir devant les députés qu'il était prêt à des élections anticipées, tant pour le poste de Premier ministre que pour le parlement. Ce faisant, Ehoud Barak a pris de vitesse les députés qui s'apprêtaient à débattre de plusieurs projets de loi de dissolution de la Knesset déposés par des députés de l'opposition de droite.
Mais la surprise passée, les élus n'ont pas été longs à voter en soirée à la majorité absolue la fin de leur mandat, comme ils en avaient eu l'intention avant le coup de théâtre que leur avait préparé le chef du gouvernement israélien. Ce dernier, faisant de nécessité vertu, n'avait guère le choix. Tous ses efforts afin de sauver sa majorité à la Knesset se sont avérés vains. Le soutien des religieux ultra-orthodoxes du parti Shass n'aura guère duré plus de quelques semaines, le chef du Likoud, Ariel Sharon, avait fixé un prix élevé à son entrée au gouvernement : le droit de veto sur toutes les décisions d'Ehoud Barak concernant le processus de paix. De toute façon, une fraction importante du parti travailliste, menée par Shimon Peres et Yossi Beilin, refusait l'idée même de siéger au sein d'un gouvernement dont ferait partie Ariel Sharon.
Ayant vérifié que toutes les issues lui étaient fermées, le général Barak, ancien chef commando, a donc tenté une sortie en direction de l'ennemi, c'est-à-dire, en la circonstance, de l'opposition menée par Ariel Sharon, en prenant à son compte un choix qui lui est imposé par l'adversaire. Il n'est pas sûr que ce geste bravache soit payant électoralement : tous les sondages indiquent qu'actuellement, Ehoud Barak perdrait dans tous les cas de figure, que son adversaire soit l'actuel leader du Likoud Ariel Sharon ou son prédécesseur Benyamin Netanyahou.
Une «primaire» entre Sharon et Netanyahou ?
Le Premier ministre n'est pas pour autant sur le point de quitter ses bureaux. Dans le système israélien, les élections anticipées n'ont pas à être convoquées dans l'urgence. Selon toute vraisemblance, elles auront lieu au printemps 2001. En toute hypothèse, pour être effective, la dissolution doit être votée encore à deux reprises par les députés. Mais la marge de man£uvre du chef du gouvernement est singulièrement réduite.
L'hypothèse d'un accord rapide avec les Palestiniens pour permettre à Ehoud Barak de se présenter en position de force devant les électeurs, évoquée par certains, paraît hautement irréaliste dans le contexte actuel. Interrogé à ce sujet, Ariel Sharon l'a balayée d'un revers de main sans même prendre la peine de la réfuter. Sharon, qui se pose déjà en futur chef du gouvernement israélien, a annoncé des élections primaires au sein de son parti au cours desquelles il devra selon toute probabilité affronter son rival, l'ancien Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Mais la surprise passée, les élus n'ont pas été longs à voter en soirée à la majorité absolue la fin de leur mandat, comme ils en avaient eu l'intention avant le coup de théâtre que leur avait préparé le chef du gouvernement israélien. Ce dernier, faisant de nécessité vertu, n'avait guère le choix. Tous ses efforts afin de sauver sa majorité à la Knesset se sont avérés vains. Le soutien des religieux ultra-orthodoxes du parti Shass n'aura guère duré plus de quelques semaines, le chef du Likoud, Ariel Sharon, avait fixé un prix élevé à son entrée au gouvernement : le droit de veto sur toutes les décisions d'Ehoud Barak concernant le processus de paix. De toute façon, une fraction importante du parti travailliste, menée par Shimon Peres et Yossi Beilin, refusait l'idée même de siéger au sein d'un gouvernement dont ferait partie Ariel Sharon.
Ayant vérifié que toutes les issues lui étaient fermées, le général Barak, ancien chef commando, a donc tenté une sortie en direction de l'ennemi, c'est-à-dire, en la circonstance, de l'opposition menée par Ariel Sharon, en prenant à son compte un choix qui lui est imposé par l'adversaire. Il n'est pas sûr que ce geste bravache soit payant électoralement : tous les sondages indiquent qu'actuellement, Ehoud Barak perdrait dans tous les cas de figure, que son adversaire soit l'actuel leader du Likoud Ariel Sharon ou son prédécesseur Benyamin Netanyahou.
Une «primaire» entre Sharon et Netanyahou ?
Le Premier ministre n'est pas pour autant sur le point de quitter ses bureaux. Dans le système israélien, les élections anticipées n'ont pas à être convoquées dans l'urgence. Selon toute vraisemblance, elles auront lieu au printemps 2001. En toute hypothèse, pour être effective, la dissolution doit être votée encore à deux reprises par les députés. Mais la marge de man£uvre du chef du gouvernement est singulièrement réduite.
L'hypothèse d'un accord rapide avec les Palestiniens pour permettre à Ehoud Barak de se présenter en position de force devant les électeurs, évoquée par certains, paraît hautement irréaliste dans le contexte actuel. Interrogé à ce sujet, Ariel Sharon l'a balayée d'un revers de main sans même prendre la peine de la réfuter. Sharon, qui se pose déjà en futur chef du gouvernement israélien, a annoncé des élections primaires au sein de son parti au cours desquelles il devra selon toute probabilité affronter son rival, l'ancien Premier ministre Benyamin Netanyahou.
par Olivier Da Lage
Article publié le 28/11/2000