Proche-Orient
Représailles israéliennes
Israël a riposté lundi à l'attentat le matin même contre un bus israélien de Kfar Darom (bande de Gaza) par des bombardements aériens et maritimes contre la ville de Gaza.
Après les hélicoptères de combat, c'est la marine de guerre israélienne qui a bombardé en soirée la ville de Gaza en représailles. Le matin même, un attentat à l'explosif télécommandé avait tué deux colons dans le sud de la bande de Gaza, à proximité de la colonie de Kfar Darom. L'attentat, qui visait un bus scolaire de colons israéliens protégé par deux véhicules de l'armée, s'est produit sur une route traversant la bande de Gaza du nord au sud et avait été rouverte le jour même aux Palestiniens après unhe semaine de fermeture.
Lundi à la mi-journée, le cabinet de sécurité s'était réuni autour du Premier ministre Ehoud Barak et avait décidé des «frappes ponctuelles» contre des cibles palestiniennes. L'armée israélienne accuse le Fatah, le mouvement de Yasser Arafat, d'être à l'origine de l'attentat. Accusation rejetée par les responsables de l'Autorité palestinienne. Côté palestinien, on redoute des opération ponctuelles visant des responsables militaires du Fatah, comme celui qui a coûté la vie voici deux semaines à Hussein Obeyat, un proche de Marwan Barghouti, les responsable du Fatah pour la Cisjordanie qu'Israël accuse d'être l'organisateur du soulèvement armé.
Pour les responsables israéliens, les raids contre Gaza constituent un «message clair» à Yasser Arafat.
Mise en garde de l'Union européenne à Israël
Pourtant, le message pourrait avoir d'autres destinataires que le président palestinien que, malgré tout, Ehoud Barak doit ménager tant qu'il n'a pas ouvertement renoncé au processus de paix. Ce lundi, le chef du parti ultra-orthodoxe Shass a déclaré qu'il retirerait son soutien parlementaire au gouvernement Barak dès la semaine prochaine. Or, sans ce soutien, le Premier ministre israélien qui a perdu sa majorité parlementaire en juillet dernier ne peut plus gouverner.
Ces représailles, en dehors du fait que nul, en Israël, n'imagine qu'elles auraient pu ne pas intervenir, auraient aussi pour fonction de rassurer l'opinion publique israélienne en plein désarroi, bien qu'Ehoud Barak, tout comme son chef d'état-major, soient parfaitement conscient qu'il n'y a pas d'issue militaire à la confrontation actuelle.
Dans le même temps, quelques jours après la conférence euro-méditerranéenne de Marseille où l'Union européenne a semblé renvoyer dos à dos Palestiniens et Israéliens, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, réunis à Bruxelles, ont solennellement demandé à Israël de «procéder au retrait de leurs forces armées sur les positions qu'elles occupaient avant le 28 septembre», c'est-à-dire avant la visite d'Ariel Sharon sur l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.
Lundi à la mi-journée, le cabinet de sécurité s'était réuni autour du Premier ministre Ehoud Barak et avait décidé des «frappes ponctuelles» contre des cibles palestiniennes. L'armée israélienne accuse le Fatah, le mouvement de Yasser Arafat, d'être à l'origine de l'attentat. Accusation rejetée par les responsables de l'Autorité palestinienne. Côté palestinien, on redoute des opération ponctuelles visant des responsables militaires du Fatah, comme celui qui a coûté la vie voici deux semaines à Hussein Obeyat, un proche de Marwan Barghouti, les responsable du Fatah pour la Cisjordanie qu'Israël accuse d'être l'organisateur du soulèvement armé.
Pour les responsables israéliens, les raids contre Gaza constituent un «message clair» à Yasser Arafat.
Mise en garde de l'Union européenne à Israël
Pourtant, le message pourrait avoir d'autres destinataires que le président palestinien que, malgré tout, Ehoud Barak doit ménager tant qu'il n'a pas ouvertement renoncé au processus de paix. Ce lundi, le chef du parti ultra-orthodoxe Shass a déclaré qu'il retirerait son soutien parlementaire au gouvernement Barak dès la semaine prochaine. Or, sans ce soutien, le Premier ministre israélien qui a perdu sa majorité parlementaire en juillet dernier ne peut plus gouverner.
Ces représailles, en dehors du fait que nul, en Israël, n'imagine qu'elles auraient pu ne pas intervenir, auraient aussi pour fonction de rassurer l'opinion publique israélienne en plein désarroi, bien qu'Ehoud Barak, tout comme son chef d'état-major, soient parfaitement conscient qu'il n'y a pas d'issue militaire à la confrontation actuelle.
Dans le même temps, quelques jours après la conférence euro-méditerranéenne de Marseille où l'Union européenne a semblé renvoyer dos à dos Palestiniens et Israéliens, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, réunis à Bruxelles, ont solennellement demandé à Israël de «procéder au retrait de leurs forces armées sur les positions qu'elles occupaient avant le 28 septembre», c'est-à-dire avant la visite d'Ariel Sharon sur l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.
par Olivier Da Lage
Article publié le 20/11/2000