Etats-Unis
Un programme économique remis en cause par la baisse de la croissance
Le républicain George Bush s'est fait le champion d'un programme économique ultralibéral d'autant plus soutenu par les grandes entreprises américaines que la croissance semble s'essouffler. Mais le président-élu va devoir réviser sa copie économique dans un contexte de croissance en baisse.
Moins d'Etat et plus d'initiative privée. Cela rappelle les années Reagan et Bush junior revendique la filiation. Bush prône le libre-échange sans réserve au niveau mondial, ce qui promet de belles batailles avec les Européens à l'OMC. Bush promet surtout moins d'Etat, donc moins d'impôts pour les Américains. Mais il lui faudra sans doute réduire son plan de baisse fiscale inspiré par son conseiller économique, Larry Lindsay, un ancien gouverneur-adjoint de la Fed. Il prévoyait de rendre au peuple son argent, de réaffecter le quart de la cagnotte budgétaire prévue ces dix prochaines années. Soit 1 300 milliards de dollars tout de même et qui favorise les Américains les plus riches.
Bush va donc devoir man£uvrer entre l'indispensable soutien des Démocrates qui ne voteront pas les mesures les plus libérales et l'intransigeance des majors du tabac, du pétrole ou de la pharmacie qui veulent relancer la croissance par ces baisses d'impôt. Car c'est là le défi de l'administration Bush, gérer l'atterrissage de l'économie américaine pour éviter le crash. Après dix années de croissance folle, celle-ci s'assagit aux alentours de 3%, comme en Europe. Du coup, le rebond Bush sur les marchés boursiers a été de courte amplitude.
Pas d'effets sur les marchés boursiers
A en croire les marchés boursiers, la victoire de Bush junior n'aura eu guère d'effet. Le rebond a été de courte durée à la bourse de New York car les traders ont l'esprit occupés ailleurs. De plus en plus d'entreprises multiplient les mises en garde sur des bénéfices moindres que prévus. Dernier en date, le leader mondial des ordinateurs, Compaq. Un ralentissement confirmé par les prévisions de croissance pour 2001, 3% comme en Europe au lieu de 6% l'année dernière. Alors les chiffres clés restent positifs, mais ils ne sont plus euphoriques. Du coup, toutes les majors du tabac, du pétrole et de l'industrie pharmaceutique font pression pour que Bush ne réduise pas son ambitieux plan de réduction d'impôt. Mais Bush sait que ces mesures les plus libérales n'auront pas le nécessaire soutien des Démocrates. Le nouveau président devra réviser sa copie s'il veut éviter asseoir sa crédibilité économique. Premiers signes, premières indications avec la nomination de son équipe économique.
Bush va donc devoir man£uvrer entre l'indispensable soutien des Démocrates qui ne voteront pas les mesures les plus libérales et l'intransigeance des majors du tabac, du pétrole ou de la pharmacie qui veulent relancer la croissance par ces baisses d'impôt. Car c'est là le défi de l'administration Bush, gérer l'atterrissage de l'économie américaine pour éviter le crash. Après dix années de croissance folle, celle-ci s'assagit aux alentours de 3%, comme en Europe. Du coup, le rebond Bush sur les marchés boursiers a été de courte amplitude.
Pas d'effets sur les marchés boursiers
A en croire les marchés boursiers, la victoire de Bush junior n'aura eu guère d'effet. Le rebond a été de courte durée à la bourse de New York car les traders ont l'esprit occupés ailleurs. De plus en plus d'entreprises multiplient les mises en garde sur des bénéfices moindres que prévus. Dernier en date, le leader mondial des ordinateurs, Compaq. Un ralentissement confirmé par les prévisions de croissance pour 2001, 3% comme en Europe au lieu de 6% l'année dernière. Alors les chiffres clés restent positifs, mais ils ne sont plus euphoriques. Du coup, toutes les majors du tabac, du pétrole et de l'industrie pharmaceutique font pression pour que Bush ne réduise pas son ambitieux plan de réduction d'impôt. Mais Bush sait que ces mesures les plus libérales n'auront pas le nécessaire soutien des Démocrates. Le nouveau président devra réviser sa copie s'il veut éviter asseoir sa crédibilité économique. Premiers signes, premières indications avec la nomination de son équipe économique.
par Dominique THIERRY
Article publié le 14/12/2000