Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Serbie

Paris - Belgrade : le beau fixe

Les relations entre la France et la Yougoslavie sont au mieux. Les racines de cette bonne entente sont historiques. Les prises de position françaises en faveur de la Yougoslavie, contre la poursuite de l'embargo, et ce avant même les changements démocratiques de l'automne, sont une fois de plus chaudement saluées par le nationaliste modéré Vojislav Kostunica.
Qui doutait encore de la force des relations entre la Serbie et la France? Avec sa quatrième visite en France depuis son élection, Vojislav Kostunica a tout loisir de le rappeler et de se l'entendre dire

Le nouveau chef de l'Etat yougoslave en visite à Paris pour une courte visite d'une journée, ce jeudi, a rencontré le premier ministre Lionel Jospin, le ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine et devait s'entretenir avec le président français Jacques Chirac.

Après sa rencontre avec Lionel Jospin en fin de matinée, Vojislav Kostunica a souligné que «la France a été l'un des premiers pays à amener l'Union européenne à soutenir les changements démocratiques en Serbie, avant même notre élection en septembre».

Le président yougoslave a estimé que l'entretien avec le premier ministre français «ouvre des possibilités de coopération économique, politique, culturelle et autre» entre les deux pays.

Hommage à la diplomatie française

Kostunica doit «être aidé et assisté» pendant la transition de la Yougoslavie vers la démocratie, a pour sa part déclaré le ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. Lundi, la France avait annoncé une augmentation de son aide d'urgence à la Yougoslavie, l'aide totale atteignant 320 millions de francs.

Les élections législatives de samedi en Serbie étaient bien sûr au sommaire des conversations avec Hubert Védrine. Vojislav Kostunica a par ailleurs répété que l'extradition de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic vers le Tribunal international de La Haye ne fait pas partie des priorités du nouveau pouvoir. A propos des tensions dans le sud de la Serbie, le président yougoslave a renouvelé son appel à agir contre la guérilla albanaise, qui s'est infiltrée depuis le Kosovo dans cette zone tampon.

Avant son départ de Belgrade, le président yougoslave avait annoncé son intention de saluer le rôle clé de la France dans la nouvelle politique d'ouverture de la Yougoslavie. Pour lui, «cette visite est en quelque sorte un hommage à la diplomatie de la France et à sa politique à l'égard de notre pays».



par Laure  Hinckel

Article publié le 21/12/2000