Immigration
La France manque de main d'oeuvre
Après plus de vingt ans de chômage de masse, la reprise économique a pour conséquence, en France, un manque de main d'£uvre dans certains secteurs d'activité. Face à ces difficultés de recrutement, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris préconise, notamment, un recours accru à l'immigration.
Dans l'informatique, le bâtiment, l'hôtellerie et la restauration, les employeurs ne parviennent pas à trouver les salariés dont ils auraient besoin, alors que le nombre de chômeurs demeure encore très élevé. La reprise économique a eu pour conséquence inattendue la pénurie de main d'£uvre dans certains secteurs dont le patronat français se fait régulièrement l'écho. Ainsi, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris qui regroupe les entreprises de l'Ile de France fait des propositions pour tenter de remédier à ces difficultés, de nature à affecter la croissance.
La reprise de l'immigration, pratiquement tarie depuis 1974, mais sous certaines conditions, n'est désormais plus un tabou en France, pas plus que dans d'autres pays européens. Les patrons d'Ile de France, la principale région économique française, appellent donc à prendre «en considération les difficultés de recrutement dans la procédure de délivrance des autorisations de travail, en particulier pour les étrangers étudiants en France et les étrangers très qualifiés». Pour la chambre de Commerce et d'industrie de Paris «l'embauche d'un salarié étranger ne se substitue pas obligatoirement à celle d'un demandeur d'emploi», elle peut même participer à la croissance économique du pays.
«Actions ciblées»
De fait, le manque de main d'£uvre qualifiée est particulièrement sensible dans certains secteurs d'activités et on évoque ici des «actions ciblées» sur les métiers en sous-effectifs. Le terme de «quota», qui a longtemps fait l'objet d'un interdit en France, n'est plus très loin. Favorables à l'accueil de nouveaux étrangers, qualifiés ou non, sur le territoire français pour y travailler, les patrons d'Ile de France souhaitent également que soit levée l'interdiction faite aux étrangers qui suivent des études en France d'y rester ensuite pour travailler.
Outre un assouplissement des procédures d'immigration, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris se prononce également pour la revalorisation de certains métiers qui, pénibles, mal payés et souffrant d'une mauvaise image, n'attirent plus un nombre suffisant de candidats résidant en France pour répondre aux besoins. C'est le cas, souvent cité, du bâtiment ou de la restauration. Ces emplois devraient bénéficier de compensations financières et d'allégements de charges sociales.
La reprise de l'immigration, pratiquement tarie depuis 1974, mais sous certaines conditions, n'est désormais plus un tabou en France, pas plus que dans d'autres pays européens. Les patrons d'Ile de France, la principale région économique française, appellent donc à prendre «en considération les difficultés de recrutement dans la procédure de délivrance des autorisations de travail, en particulier pour les étrangers étudiants en France et les étrangers très qualifiés». Pour la chambre de Commerce et d'industrie de Paris «l'embauche d'un salarié étranger ne se substitue pas obligatoirement à celle d'un demandeur d'emploi», elle peut même participer à la croissance économique du pays.
«Actions ciblées»
De fait, le manque de main d'£uvre qualifiée est particulièrement sensible dans certains secteurs d'activités et on évoque ici des «actions ciblées» sur les métiers en sous-effectifs. Le terme de «quota», qui a longtemps fait l'objet d'un interdit en France, n'est plus très loin. Favorables à l'accueil de nouveaux étrangers, qualifiés ou non, sur le territoire français pour y travailler, les patrons d'Ile de France souhaitent également que soit levée l'interdiction faite aux étrangers qui suivent des études en France d'y rester ensuite pour travailler.
Outre un assouplissement des procédures d'immigration, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris se prononce également pour la revalorisation de certains métiers qui, pénibles, mal payés et souffrant d'une mauvaise image, n'attirent plus un nombre suffisant de candidats résidant en France pour répondre aux besoins. C'est le cas, souvent cité, du bâtiment ou de la restauration. Ces emplois devraient bénéficier de compensations financières et d'allégements de charges sociales.
par Francine Quentin
Article publié le 28/12/2000