Proche-Orient
Suspension des négociations jusqu'aux élections
Ehoud Barak a décidé de geler les négociations avec les Palestiniens jusqu'aux élections du 6 février. A Taba (Egypte), négociateurs israéliens et palestiniens se sont séparés sur une déclaration commune optimiste, mais quelques heures plus tard à Davos (Suisse)Yasser Arafat a violemment critiqué la répression israélienne contre les Palestiniens.
Les négociations de Taba (Egypte) sont terminées. Les négociateurs israéliens et palestiniens se sont séparés samedi soir sans parvenir à un accord même s'ils affirment avoir accompli d'importants progrès dont ils n'ont pas voulu révéler la teneur. Les deux parties s'engagent également à réduire la violence et à «entreprendre un retour à la normale» sur le terrain.
«Les progrès sont réels», nous indique Dominique Roch, l'envoyée spéciale de RFI à Taba. Un accord sur le tracé des futures frontières de l'Etat palestinien a été trouvé. Un tracé qui garanti la continuité territoriale entre les villes et villages palestiniens, précise Dominique Roch. Des progrès également ont pu être réalisés sur les questions de sécurité à long terme, l'un des points importants pour la délégation israélienne. Les Palestiniens ont donné leur accord pour l'implantation de stations israéliennes de pré-alerte en Cisjordanie.
«Nous n'avons jamais été aussi prêts d'un accord final avec les Palestiniens» a déclaré le chef de la délégation israélienne, le ministre des Affaires étrangères Shlomo Ben Ami avant de quitter Taba. De son côté, le chef de file des négociateurs palestiniens, Ahmad Qoreï a rappelé que sur «la question fondamentale du droit au retour des réfugiés, le fossé reste très large».
Pas de sommet Barak-Arafat
Le bilan exact de ces négociations de Taba ne pourra pas être connu avant la tenue des élections israéliennes du 6 février. Le calendrier politique a en en effet lourdement pesé sur les pourparlers. On peut d'ailleurs s'interroger sur l'optimisme affiché par les négociateurs à leur départ de Taba. S'agit-il d'un geste d'apaisement des Palestiniens destiné à remettre en selle Ehoud Barak toujours largement distancé dans les sondages en lui permettant de se présenter comme l'artisan d'un nouvel élan possible donné au processus de paix ? L'objectif pour le candidat du parti travailliste est en tout cas de parvenir à convaincre les quelque 25% d'électeurs toujours indécis parmi lesquels figurent nombre d'Arabes israéliens.
Les «progrès» enregistrés dans les négociations se sont accompagnés de l'annonce d'une possible rencontre «dans le milieu de la semaine prochaine» à Stockholm entre le premier ministre israélien Ehoud Barak et le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Mais la violente diatribe de ce dernier contre Israël, prononcée à Davos devant un parterre de chefs d'entreprise, Shimon Peres et Kofi Annan, a conduit Ehoud Barak à annuler ce projet et à suspendre les négociations jusqu'aux élections du 6 février.
De son côté, le leader du Likoud et favori des sondages, Ariel Sharon, a immédiatement qualifié de «man£uvre électorale» la déclaration israélo-palestinienne de Taba. Il soupçonne par ailleurs Ehoud Barak «d'avoir fait des concessions supplémentaires dans des accords secrets sans obtenir quoi que ce soit en contrepartie».
«Les progrès sont réels», nous indique Dominique Roch, l'envoyée spéciale de RFI à Taba. Un accord sur le tracé des futures frontières de l'Etat palestinien a été trouvé. Un tracé qui garanti la continuité territoriale entre les villes et villages palestiniens, précise Dominique Roch. Des progrès également ont pu être réalisés sur les questions de sécurité à long terme, l'un des points importants pour la délégation israélienne. Les Palestiniens ont donné leur accord pour l'implantation de stations israéliennes de pré-alerte en Cisjordanie.
«Nous n'avons jamais été aussi prêts d'un accord final avec les Palestiniens» a déclaré le chef de la délégation israélienne, le ministre des Affaires étrangères Shlomo Ben Ami avant de quitter Taba. De son côté, le chef de file des négociateurs palestiniens, Ahmad Qoreï a rappelé que sur «la question fondamentale du droit au retour des réfugiés, le fossé reste très large».
Pas de sommet Barak-Arafat
Le bilan exact de ces négociations de Taba ne pourra pas être connu avant la tenue des élections israéliennes du 6 février. Le calendrier politique a en en effet lourdement pesé sur les pourparlers. On peut d'ailleurs s'interroger sur l'optimisme affiché par les négociateurs à leur départ de Taba. S'agit-il d'un geste d'apaisement des Palestiniens destiné à remettre en selle Ehoud Barak toujours largement distancé dans les sondages en lui permettant de se présenter comme l'artisan d'un nouvel élan possible donné au processus de paix ? L'objectif pour le candidat du parti travailliste est en tout cas de parvenir à convaincre les quelque 25% d'électeurs toujours indécis parmi lesquels figurent nombre d'Arabes israéliens.
Les «progrès» enregistrés dans les négociations se sont accompagnés de l'annonce d'une possible rencontre «dans le milieu de la semaine prochaine» à Stockholm entre le premier ministre israélien Ehoud Barak et le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Mais la violente diatribe de ce dernier contre Israël, prononcée à Davos devant un parterre de chefs d'entreprise, Shimon Peres et Kofi Annan, a conduit Ehoud Barak à annuler ce projet et à suspendre les négociations jusqu'aux élections du 6 février.
De son côté, le leader du Likoud et favori des sondages, Ariel Sharon, a immédiatement qualifié de «man£uvre électorale» la déclaration israélo-palestinienne de Taba. Il soupçonne par ailleurs Ehoud Barak «d'avoir fait des concessions supplémentaires dans des accords secrets sans obtenir quoi que ce soit en contrepartie».
par Philippe Couve
Article publié le 28/01/2001