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Immigration

Plus de 100 000 arrivants en France en 1999

En 1999, la France comptait 3,2 millions d'étrangers sur son territoire et 110 000 personnes ont passé ses frontières régulièrement pour s'y installer comme travailleur, dans le cadre du regroupement familial ou en qualité de réfugié. Leur nombre augmente depuis 1997, selon le rapport annuel du Haut conseil à l'intégration. Le nombre d'étrangers temporairement installés en France augmente également, notamment les étudiants.
Des 110 000 étrangers arrivés en France en 1999 et qui y séjourneront durablement, un peu plus de 28 000 seulement viennent d'un pays de l'Union européenne ou d'Europe de l'Est, contre près de 78 000 extra-européens. Ce chiffre rendu public par le Haut conseil à l'intégration (HCI) ne prend pas en compte l'immigration clandestine, difficilement évaluée.

Le regroupement familial et l'arrivée de familles étrangères de français constituent les plus gros effectifs, en augmentation régulière. Les 19 000 bénéficiaires du regroupement familial viennent pour plus des deux tiers d'Afrique, essentiellement du Maghreb et seulement 12% d'Afrique subsaharienne. Les conjoints étrangers de Français sont également de plus en plus nombreux : 23 000 en 1999 contre 19 000 en 1998.

Les travailleurs immigrés, dont le nombre diminuait en raison de la crise économique, sont en augmentation de 28% en 1999 sur 1998 mais les effectifs restent relativement faibles : 5 300 personnes contre 4 150. L'Afrique ne représente que 38% de ces nouveaux entrants alors que les originaires d'Asie atteignent près du quart et d'Amérique près de 22%. L'explication donnée par le HCI est l'arrivée de près de 1 200 ingénieurs informaticiens, chiffre en augmentation de 60% sur 1998. En revanche, les travailleurs venus de l'Union européenne diminuent de plus de 5% mais leur nombre s'établit quand même à plus de 11 000 en 1999.

En 1999, plus de 4 600 personnes ont reçu la qualité de réfugié leur donnant le droit de s'installer en France. Là encore, leur nombre augmente par rapport à 1997 et 1998 où ils étaient 4 100 et 4 300.
Toutefois, ce chiffre est très éloigné du nombre des demandes d'asile en France de ressortissants étrangers dont le séjour est considéré, lui, comme temporaire. Un bon nombre de demandes d'asile sont en effet déboutées, tout particulièrement celles émanant de ressortissants chinois.

Demandeurs d'asile : +38%

Les demandeurs d'asile, en 1999, atteignaient près de 31 000, un bond de 38% en un an, en raison de l'afflux d'exilés en provenance de l'ex-Yougoslavie, de Chine ou d'Afrique (RD-Congo, Congo, Angola). Ainsi, les Chinois augmentent de 150%, passant de 2 000 à plus de 5 000. Les demandes de Congolais doublent entre 1998 et 1999 pour atteindre près de 1 200 et les ressortissants de RD-Congo sont plus de 2 000.

Autres étrangers en séjour temporaire, les étudiants. Plus de 51 000 sont arrivés en France pour y faire des études en 1999 contre 47 000 l'année précédente. Cela met un terme, semble-t-il, à la désaffection, ces dernières années, des étudiants étrangers pour l'enseignement supérieur français en raison des difficultés à obtenir un visa. La loi entrée en vigueur à la mi-98 commence à produire ses effets.

Les nouveaux étudiants viennent d'Europe à 45%, à 25% d'Afrique, à plus de 16% d'Asie et près de 12% d'Amérique. Le nombre des Européens est stable, environ 23 000, les Africains augmentent de 18% sur 1998 et les Asiatiques de 30% pour atteindre près de 8 500. Parmi les Africains, les étudiants originaires du Maghreb sont les plus nombreux, 6 500 contre 5 500 originaires d'Afrique subsaharienne.

Les travailleurs temporaires, munis d'une autorisation provisoire de travail, bénéficient de la reprise économique et leur nombre augmente de 35% en 1999 à près de 5 800. Là encore, les ingénieurs informaticiens se taillent la part du lion puisqu'ils représentent plus d'un millier de personnes. Les autres sont généralement employés dans l'agriculture au moment des récoltes où dans l'hôtellerie en haute saison. Ils sont essentiellement Marocains ( 55%) et Polonais (34%).



par Francine  Quentin

Article publié le 27/01/2001