Monnaie unique européenne
Les risques pour l'Europe
Le ralentissement de l'économie américaine, plus fort que prévu, dope l'euro. Déjà, les défenseurs de la monnaie européenne rêvent d'un retour à la parité euro-dollar en 2001. A terme, cependant, un trop fort coup d'arrêt outre-Atlantique risquerait d'affecter la croissance en Europe. D'autant qu'il ne faudra pas compter sur le Japon pour relancer la dynamique dans le reste du monde.
L'économie américaine, dont on attendait depuis des mois un «atterrissage en douceur», connaît un ralentissement plus net que prévu, faisant même craindre une véritable récession. De fait, l'activité industrielle faiblit et l'indice NAPM des directeurs d'achat américains, référence en la matière, est à son plus bas niveau depuis 1991. Les consommateurs manifestent un manque de confiance dans l'avenir depuis plusieurs mois consécutifs et on s'attend même à ce qu'ils réduisent leurs dépenses. Ces mauvaises nouvelles inquiètent les marchés financiers, persuadés que les performances des entreprises vont en souffrir. Résultat : le Dow Jones baisse, mais pas autant que le Nasdaq, indice des valeurs technologiques.
Des analystes, aux Etats-Unis, relativisent les risques de récession car le secteur des services est toujours en croissance soutenue. Quant au secteur industriel, il pourrait bien bénéficier du renforcement de l'euro qui constitue un avantage pour les exportations américaines.
Retour à la parité ?
En effet, l'euro, qui a connu son plus bas historique le 26 octobre dernier face au dollar, effectue depuis maintenant cinq mois une remontée significative. A 0,95 dollar pour un euro, début janvier 2001, les chances de la monnaie européenne de retrouver la parité 1 euro pour 1 dollar dans l'année, ne sont plus de l'ordre du fantasme et les spécialistes sont de plus en plus à y croire.
L'embellie présente ne doit pas occulter les quelques nuages qui se profilent dans le ciel européen. Les bourses européennes, celle de Paris notamment, pâtissent de la chute des bourses américaines dont elles suivent le mouvement. De plus, l'activité industrielle de la zone euro est à son plus bas niveau depuis 18 mois ce qui laisse craindre une croissance de 2,5% seulement en 2001 contre les 3% prévus initialement. C'est également l'opinion des conjoncturistes concernant l'Allemagne, première puissance économique de l'UE. Ils s'attendent à des répercussions du recul de la demande américaine sur la croissance allemande. Les chefs d'entreprise français ne sont guère optimistes en ce début d'année et l'activité industrielle se stabilise en France.
La réduction de la demande mondiale et la remontée de l'euro qui renchérit les exportations européennes sont deux éléments défavorables à la poursuite du redressement économique en Europe. Pendant ce temps le Japon connaît une situation morose avec une baisse de la production industrielle et des prix, une consommation réduite, un chômage en hausse. Dans un contexte de restructurations industrielles pénibles, le Japon ne devrait pas atteindre plus de 1,7% de croissance en 2001. Pas de quoi, en tout cas, relancer une dynamique chez les partenaires commerciaux du Japon, aux Etats-Unis et en Europe.
Des analystes, aux Etats-Unis, relativisent les risques de récession car le secteur des services est toujours en croissance soutenue. Quant au secteur industriel, il pourrait bien bénéficier du renforcement de l'euro qui constitue un avantage pour les exportations américaines.
Retour à la parité ?
En effet, l'euro, qui a connu son plus bas historique le 26 octobre dernier face au dollar, effectue depuis maintenant cinq mois une remontée significative. A 0,95 dollar pour un euro, début janvier 2001, les chances de la monnaie européenne de retrouver la parité 1 euro pour 1 dollar dans l'année, ne sont plus de l'ordre du fantasme et les spécialistes sont de plus en plus à y croire.
L'embellie présente ne doit pas occulter les quelques nuages qui se profilent dans le ciel européen. Les bourses européennes, celle de Paris notamment, pâtissent de la chute des bourses américaines dont elles suivent le mouvement. De plus, l'activité industrielle de la zone euro est à son plus bas niveau depuis 18 mois ce qui laisse craindre une croissance de 2,5% seulement en 2001 contre les 3% prévus initialement. C'est également l'opinion des conjoncturistes concernant l'Allemagne, première puissance économique de l'UE. Ils s'attendent à des répercussions du recul de la demande américaine sur la croissance allemande. Les chefs d'entreprise français ne sont guère optimistes en ce début d'année et l'activité industrielle se stabilise en France.
La réduction de la demande mondiale et la remontée de l'euro qui renchérit les exportations européennes sont deux éléments défavorables à la poursuite du redressement économique en Europe. Pendant ce temps le Japon connaît une situation morose avec une baisse de la production industrielle et des prix, une consommation réduite, un chômage en hausse. Dans un contexte de restructurations industrielles pénibles, le Japon ne devrait pas atteindre plus de 1,7% de croissance en 2001. Pas de quoi, en tout cas, relancer une dynamique chez les partenaires commerciaux du Japon, aux Etats-Unis et en Europe.
par Francine Quentin
Article publié le 03/01/2001