Proche-Orient
La victoire annoncée de Sharon
Les électeurs israéliens choisissent mardi 6 février celui qui sera leur prochain Premier ministre entre le chef du gouvernement sortant, Ehoud Barak, et le chef de l'opposition Ariel Sharon. Mais le suspense est absent de la consultation : tous les sondages donnent Sharon vainqueur avec une marge de près de vingt points.
De notre correspondant en Israël
En Israël traditionnellement le taux de participation aux consultations électorales est très elevé. Autour de 80%. En termes réels, si l'on tient compte des Israéliens vivant à l'étranger près de 90 % des Israéliens se rendent traditionnellement aux urnes les jours d'élections.Il est vrai que les enjeux sont importants. Sans dramatiser outre mesure : la guerre ou la paix ou en d'autres termes, la vie ou la mort. Cette fois, estiment les commentateurs les choses pourraient être différentes. Les jeux sont faits d'avance. Depuis des semaines les sondages sont unanimes pour donner Ariel Sharon vainqueur mardi soir devant Ehoud Barak. Et de loin. A tel point que même dans l'entourage de M. Barak on se contente maintenant de tout faire pour limiter les dégâts. En fait les électeurs de M. Sharon sont tellement sûrs de la victoire de ce dernier qu'ils pourraient faire preuve d'absentéisme et oublier tout simplement d'aller voter.
Dans l'ensemble il faut bien le reconnaitre les choses se présentent plutôt mal pour le premier ministre sortantà Les partisans du camp de la paix en Israël sont désarçonnés. Ils n'ont pas encore compris ce qui a provoqué la dégringolade d'un premier ministre et d'un gouvernement qui étaient prêts à d'importantes concessions. En fait, les plus importantes concessions d'un quelconque gouvernement israélien. Et c'est probablement cela qui a provoqué sa chuteà Ehoud Barak, estiment les pacifistes israéliens, est allé à l'extrême limite de ce qu'un gouvernement démocratiquement élu en Israël peut faire. Il a marché sur une corde raide. Et il est tombé.
La défection des électeurs arabes
En 1999 ce qui avait permis l'élection d'Ehoud Barak c'est le vote massif de l'électorat arabe en sa faveur. Cette fois-ci les choses seront différentes. A la suite des évéenments du mois d'octobre dernier en pleine intifada et la mort de 13 arabes israéliens sous les balles de la police israélienne l'enthousiasme pour Ehoud Barak au sein de la population arabe a brusquement chuté. Les arabes israéliens veulent sanctionner Ehoud Barak en s'abstenant. C'est le résultat d'une longue frustration, en fait aussi longue que l'Etat hébreu. Ce que les Arabes d'Israël réclament réellement c'est l'égalité entre juifs et Arabes en Israël. En attendant, en s'abstenant ils font le jeu d'Ariel Sharon.
Mais nombreux en Israël sont ceux qui sont convaincus que le facteur le plus determinant dans cette election c'est l'attitude des palestiniens. Après avoir fait la fine bouche avec le gouvernement Barak ils risquent d'obtenir le cabinet le plus extremiste qu'ait jamais connu Israël. Paradoxalement, c'est l'homme qui a mis le feu aux poudres en foulant du pied l'Esplanade des mosquées qui va devenir l'interlocuteur des Palestiniens si le processus de paix ne meurt pas de mort subite.
Mardi à 22 heures (20 h TU) en Israël les premières fourchettes seront publiées. Très vite on devrait être fixé sur le vainqueur. Le Premier ministre élu va disposer de 45 jours pour former un gouvernement après la publication officielle des résultats une semaine après le scrutin. Si, comme prévu, Sharon remporte la confrontation, il a l'intention d'appeler les travaillistes et les formations parlementaires de droite à se joindre à lui. Si par miracle Barak devait l'emporter il n'aurait d'autre choix que de tenter de mettre sur pied une coalition en tous points semblable à la précédente. Avec probablement les mêmes résultats. Après les élections pour la présidence du conseil, on pourrait très rapidement assister à des élections législatives. On parle même de l'automne prochain.
En Israël traditionnellement le taux de participation aux consultations électorales est très elevé. Autour de 80%. En termes réels, si l'on tient compte des Israéliens vivant à l'étranger près de 90 % des Israéliens se rendent traditionnellement aux urnes les jours d'élections.Il est vrai que les enjeux sont importants. Sans dramatiser outre mesure : la guerre ou la paix ou en d'autres termes, la vie ou la mort. Cette fois, estiment les commentateurs les choses pourraient être différentes. Les jeux sont faits d'avance. Depuis des semaines les sondages sont unanimes pour donner Ariel Sharon vainqueur mardi soir devant Ehoud Barak. Et de loin. A tel point que même dans l'entourage de M. Barak on se contente maintenant de tout faire pour limiter les dégâts. En fait les électeurs de M. Sharon sont tellement sûrs de la victoire de ce dernier qu'ils pourraient faire preuve d'absentéisme et oublier tout simplement d'aller voter.
Dans l'ensemble il faut bien le reconnaitre les choses se présentent plutôt mal pour le premier ministre sortantà Les partisans du camp de la paix en Israël sont désarçonnés. Ils n'ont pas encore compris ce qui a provoqué la dégringolade d'un premier ministre et d'un gouvernement qui étaient prêts à d'importantes concessions. En fait, les plus importantes concessions d'un quelconque gouvernement israélien. Et c'est probablement cela qui a provoqué sa chuteà Ehoud Barak, estiment les pacifistes israéliens, est allé à l'extrême limite de ce qu'un gouvernement démocratiquement élu en Israël peut faire. Il a marché sur une corde raide. Et il est tombé.
La défection des électeurs arabes
En 1999 ce qui avait permis l'élection d'Ehoud Barak c'est le vote massif de l'électorat arabe en sa faveur. Cette fois-ci les choses seront différentes. A la suite des évéenments du mois d'octobre dernier en pleine intifada et la mort de 13 arabes israéliens sous les balles de la police israélienne l'enthousiasme pour Ehoud Barak au sein de la population arabe a brusquement chuté. Les arabes israéliens veulent sanctionner Ehoud Barak en s'abstenant. C'est le résultat d'une longue frustration, en fait aussi longue que l'Etat hébreu. Ce que les Arabes d'Israël réclament réellement c'est l'égalité entre juifs et Arabes en Israël. En attendant, en s'abstenant ils font le jeu d'Ariel Sharon.
Mais nombreux en Israël sont ceux qui sont convaincus que le facteur le plus determinant dans cette election c'est l'attitude des palestiniens. Après avoir fait la fine bouche avec le gouvernement Barak ils risquent d'obtenir le cabinet le plus extremiste qu'ait jamais connu Israël. Paradoxalement, c'est l'homme qui a mis le feu aux poudres en foulant du pied l'Esplanade des mosquées qui va devenir l'interlocuteur des Palestiniens si le processus de paix ne meurt pas de mort subite.
Mardi à 22 heures (20 h TU) en Israël les premières fourchettes seront publiées. Très vite on devrait être fixé sur le vainqueur. Le Premier ministre élu va disposer de 45 jours pour former un gouvernement après la publication officielle des résultats une semaine après le scrutin. Si, comme prévu, Sharon remporte la confrontation, il a l'intention d'appeler les travaillistes et les formations parlementaires de droite à se joindre à lui. Si par miracle Barak devait l'emporter il n'aurait d'autre choix que de tenter de mettre sur pied une coalition en tous points semblable à la précédente. Avec probablement les mêmes résultats. Après les élections pour la présidence du conseil, on pourrait très rapidement assister à des élections législatives. On parle même de l'automne prochain.
par Michel Paul
Article publié le 05/02/2001