Immigration
Le mouvement s'accélère
Les migrations vers les pays les plus industrialisés (Etats-Unis, Europe, Japon) s'accélèrent depuis 1997. Le regroupement familial est encore la principale raison de s'exiler mais on observe une augmentation sensible des demandes d'asile et, dans une moindre mesure, une reprise des migrations de travailleurs à la recherche d'un emploi. L'OCDE analyse, chaque année, ces tendances des migrations internationales.
Les Etats-Unis et l'Allemagne demeurent les destinations privilégiées des candidats à l'immigration dans le monde. Ainsi, en 1998, derniers chiffres publiés par l'OCDE dans son rapport annuel sur les migrations internationales, les Etats-Unis ont accueilli 660 000 étrangers et l'Allemagne 605 000. C'est très loin devant les autres pays industrialisés, mais les chiffres bruts ne doivent pas cacher le recul relatif de ces deux pays, comme d'ailleurs celui de pays d'immigration traditionnels tels le Canada et l'Australie. En revanche, l'augmentation de l'immigration est parfois sensible au Royaume-Uni, en France, au Japon, en Belgique, en Italie, en Espagne.
Le Royaume-Uni est désormais le troisième pays d'accueil avec près de 300 000 entrées, suivi du Japon, du Canada et de la France. Si on rapporte les flux d'étrangers à la population totale le classement est évidemment très différent : le Luxembourg et la Suisse devancent l'Allemagne et les Etats-Unis sont en 12ème position, devant le Japon et la France.
Demandes d'asile en forte augmentation
Parmi les trois grands flux à l'origine des migrations (regroupement familial, asile, emploi), le regroupement familial prédomine toujours, mais il est de plus en plus concurrencé par les demandes d'asile, en augmentation très nette depuis la fin des années 90, et la recherche d'emploi liée à la reprise économique dans les grands pays industriels.
Pour la première fois, en 1999, le Royaume-Uni est devenu le pays attirant le plus grand nombre de demandes d'asile, 91 000, alors que depuis dix ans c'était le cas de l'Allemagne. La Suisse a reçu également plus de demandes d'asile que les Etats-Unis, 44 600 contre 42 500. La Belgique et l'Irlande voient également les demandes d'asile exploser.
Fait nouveau, les Asiatiques frappent de plus en plus nombreux aux portes de l'Europe, de l'Amérique du Nord et de l'Australie et le conflit dans les Balkans a poussé à l'exil vers les différents pays européens un nombre important de ressortissants d'ex-Yougoslavie. Les Chinois sont parmi les dix premières nationalités représentées en France, en Italie et en Espagne. Les migrants d'origine asiatique sont également très représentés dans les pays du nord de l'Europe. Au Canada et aux Etats-Unis les entrées d'Asiatiques progressent sensiblement tandis que les candidats européens à l'installation dans le Nouveau monde diminuent. C'est également le cas en Australie qui voit aussi arriver un nombre croissant d'Africains.
Les flux traditionnels tendent à se modifier. La France reste la destination principale des Maghrébins mais ils sont de plus en plus nombreux en Italie, en Espagne et en Allemagne. Les Turcs représentent un tiers des étrangers en Allemagne mais ils se dirigent aussi vers la France, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark.
La reprise de la croissance, ces dernières années, a favorisé l'emploi d'étrangers mais ce phénomène ne touche pas tous les pays de l'OCDE, ni toutes les catégories de travailleurs. Certains pays ont pris des mesures d'assouplissement des conditions d'entrées de travailleurs temporaires et dans les secteurs de hautes technologies, privilégiant les migrants hautement qualifiés. On observe en outre une féminisation de la main d'£uvre immigrée en Europe du Sud, dans les pays du Nord de l'Europe et en Suisse.
Le Royaume-Uni est désormais le troisième pays d'accueil avec près de 300 000 entrées, suivi du Japon, du Canada et de la France. Si on rapporte les flux d'étrangers à la population totale le classement est évidemment très différent : le Luxembourg et la Suisse devancent l'Allemagne et les Etats-Unis sont en 12ème position, devant le Japon et la France.
Demandes d'asile en forte augmentation
Parmi les trois grands flux à l'origine des migrations (regroupement familial, asile, emploi), le regroupement familial prédomine toujours, mais il est de plus en plus concurrencé par les demandes d'asile, en augmentation très nette depuis la fin des années 90, et la recherche d'emploi liée à la reprise économique dans les grands pays industriels.
Pour la première fois, en 1999, le Royaume-Uni est devenu le pays attirant le plus grand nombre de demandes d'asile, 91 000, alors que depuis dix ans c'était le cas de l'Allemagne. La Suisse a reçu également plus de demandes d'asile que les Etats-Unis, 44 600 contre 42 500. La Belgique et l'Irlande voient également les demandes d'asile exploser.
Fait nouveau, les Asiatiques frappent de plus en plus nombreux aux portes de l'Europe, de l'Amérique du Nord et de l'Australie et le conflit dans les Balkans a poussé à l'exil vers les différents pays européens un nombre important de ressortissants d'ex-Yougoslavie. Les Chinois sont parmi les dix premières nationalités représentées en France, en Italie et en Espagne. Les migrants d'origine asiatique sont également très représentés dans les pays du nord de l'Europe. Au Canada et aux Etats-Unis les entrées d'Asiatiques progressent sensiblement tandis que les candidats européens à l'installation dans le Nouveau monde diminuent. C'est également le cas en Australie qui voit aussi arriver un nombre croissant d'Africains.
Les flux traditionnels tendent à se modifier. La France reste la destination principale des Maghrébins mais ils sont de plus en plus nombreux en Italie, en Espagne et en Allemagne. Les Turcs représentent un tiers des étrangers en Allemagne mais ils se dirigent aussi vers la France, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark.
La reprise de la croissance, ces dernières années, a favorisé l'emploi d'étrangers mais ce phénomène ne touche pas tous les pays de l'OCDE, ni toutes les catégories de travailleurs. Certains pays ont pris des mesures d'assouplissement des conditions d'entrées de travailleurs temporaires et dans les secteurs de hautes technologies, privilégiant les migrants hautement qualifiés. On observe en outre une féminisation de la main d'£uvre immigrée en Europe du Sud, dans les pays du Nord de l'Europe et en Suisse.
par Francine Quentin
Article publié le 05/02/2001
