Musique sur Internet
Un dernier sursis pour Napster
La cour d'appel de San Francisco a décidé lundi 12 février que le service d'échange de musique gratuit Napster avait bien violé la loi sur le copyright mais n'a pas demandé la fermeture immédiate du site, contrairement à ce que réclamait l'Association américaine de l'industrie phonographique (RIAA).
C'est un revers pour Napster. Le pionnier de la musique gratuite sur Internet a perdu une bataille décisive devant la justice américaine. Lundi 12 février, la Cour d'appel de San Francisco a estimé que «Napster encourage et aide sciemment ses utilisateurs à violer la loi sur le copyright des maisons de disques et des artistes». Napster dispose d'un énième sursis. Pour l'instant, le site reste ouvert dans l'attente d'un jugement sur le fond de l'affaire qui l'oppose à l'Association américaine de l'industrie phonographique (RIAA), qui défend les intérêts des grandes maisons de disques.
La guerre entre Napster et la RIAA débute en décembre 1999. Les «majors» (Sony, Universal, Time Warner et EMI) à l'exception de BMG, filiale de l'allemand Bertelsmann, reprochent à Napster de causer un tort considérable à l'industrie musicale en pesant sur les ventes de CD et en nuisant au développement de la musique payante sur le Net. Extrêmement populaire, le logiciel Napster permet aux internautes de télécharger et d'échanger gratuitement des fichiers audio au format MP3. On dénombre actuellement plus de 50 millions d'utilisateurs de ce service.
Après la musique, la prochaine victime: la vidéo
Le 26 juillet 2000, le juge new-yorkais Marilyn Patel estime que Napster contrevenait à la législation américaine sur le copyright des maisons de disques et des artistes, et lui ordonne d'arrêter tout échange de musique jusqu'à ce que l'affaire soit examinée sur le fond. Napster fait aussitôt appel et obtient la suspension de cette sentence. La Cour d'appel de San Francisco a repris à son compte bon nombre d'arguments avancés en juillet dernier par le juge Patel, précisant que l'injonction du juge était «non seulement justifiée mais nécessaire».
Pour la société californienne, c'est la déception, comme l'a expliqué son président Hank Barry: «au terme de cette décision, Napster pourrait bien être fermé». De leur côté, les majors du disque représentés par la présidente de la RIAA en la personne de Hillary Rosen, se sont félicitées de cette décision. Celle-ci leur offre désormais une base légale idéale pour défendre leurs ayant-droits.
Même si cette décision judiciaire oblige Napster à mettre fin à son service gratuit, le téléchargement sur les autres sites de MP3 a de beaux jours devant lui. De nouveaux logiciels comme Gnutella, Scour Exchange ou FreeNet prennent le relais. Le plus prometteur est Gnutella qui, au contraire de Napster, ne nécessite l'installation d'aucun serveur central, ce qui rend difficile la chasse aux droits d'auteurs. Il permet également de télécharger gratuitement de la vidéo et du son.
La guerre entre Napster et la RIAA débute en décembre 1999. Les «majors» (Sony, Universal, Time Warner et EMI) à l'exception de BMG, filiale de l'allemand Bertelsmann, reprochent à Napster de causer un tort considérable à l'industrie musicale en pesant sur les ventes de CD et en nuisant au développement de la musique payante sur le Net. Extrêmement populaire, le logiciel Napster permet aux internautes de télécharger et d'échanger gratuitement des fichiers audio au format MP3. On dénombre actuellement plus de 50 millions d'utilisateurs de ce service.
Après la musique, la prochaine victime: la vidéo
Le 26 juillet 2000, le juge new-yorkais Marilyn Patel estime que Napster contrevenait à la législation américaine sur le copyright des maisons de disques et des artistes, et lui ordonne d'arrêter tout échange de musique jusqu'à ce que l'affaire soit examinée sur le fond. Napster fait aussitôt appel et obtient la suspension de cette sentence. La Cour d'appel de San Francisco a repris à son compte bon nombre d'arguments avancés en juillet dernier par le juge Patel, précisant que l'injonction du juge était «non seulement justifiée mais nécessaire».
Pour la société californienne, c'est la déception, comme l'a expliqué son président Hank Barry: «au terme de cette décision, Napster pourrait bien être fermé». De leur côté, les majors du disque représentés par la présidente de la RIAA en la personne de Hillary Rosen, se sont félicitées de cette décision. Celle-ci leur offre désormais une base légale idéale pour défendre leurs ayant-droits.
Même si cette décision judiciaire oblige Napster à mettre fin à son service gratuit, le téléchargement sur les autres sites de MP3 a de beaux jours devant lui. De nouveaux logiciels comme Gnutella, Scour Exchange ou FreeNet prennent le relais. Le plus prometteur est Gnutella qui, au contraire de Napster, ne nécessite l'installation d'aucun serveur central, ce qui rend difficile la chasse aux droits d'auteurs. Il permet également de télécharger gratuitement de la vidéo et du son.
par Myriam Berber
Article publié le 13/02/2001