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Inde

La difficile reconstruction du Gujarat

Trois semaines après le tremblement de terre qui a secoué l'Etat indien du Gujarat, les autorités évaluent la reconstruction de la province à plus de 30 milliards de francs. Une dépense imprévue que l'Etat ne peut honorer. Heureusement, cette région prospère bénéficie de l'aide d'une diaspora très dynamique.

Ecoutez le magazine Reporteur présenté par David Servenay
19/02/2001, 19'

Dès le lendemain du séisme, les premiers secours à parvenir dans la zone sinistrée du Gujarat n'avaient souvent que leur bonne volonté. Parents, enfants ou amis, membres de la très nombreuse diaspora gujarati, ils se sont depuis organisés, car le séisme va coûter très cher. Or, si New Delhi qui finalise son budget annuel -habituellement présenté fin février- veut limiter l'ampleur des dégats, il faudra bien que quelqu'un paie l'addition. Un impôt supplémentaire de 2% a déjà été imposé aux «riches» (entreprise ou individu gagnant plus de 60 000 roupies par an, 10 000 francs). La communauté internationale a aussi versé son obole : 105 millions d'euros, Union européenne en tête. Plus un prêt d'un milliard de dollars obtenu auprès de la Banque mondiale et un autre de 500 millions demandé à la Banque Asiatique de développement.

Reste ses sauveteurs de la première heure qui pourraient bien devenir les vrais mécènes de cette région considérée comme le deuxième Etat le plus riche de la Fédération. Etat malchanceux car, outre la sécheresse qui règne depuis les cinq dernières années, un cyclone très violent a balayé la côte sud du Gujarat il y a maintenant deux ans et demi. Qu'ils soient domestiques dans l'un des Emirats du Golfe persique, informaticien aux Etats-Unis ou médecin en Grande-Bretagne, les Gujaratis sont sensibles au sort de leur famille restée au pays. Ainsi, en dehors des aides individuelles, un véritable élan de solidarité s'est structurée dans les entreprises qui ont «adopté» des villages. Elles s'engagent à reconstruire chaque maison, quant l'Etat ne s'occupe que des infrastructures communes. Même la marine indienne a adoté son village (Mota). Pour sortir de cette galère.



par David  Servenay

Article publié le 20/02/2001