Balkans
Offensive contre les rebelles albanais de Macédoine
Fort du soutien des Européens recueilli à Stockholm, le président macédonien a ordonné l'offensive contre les rebelles albanais de l'UCK à Tetovo. Les responsables albanais du Kosovo voisin mettent en garde contre l'extension du conflit à toute la région.
Du message des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, vendredi à Stockholm, le président macédonien Boris Trajkovski semble n'avoir retenu que la première partie. Celle qui apportait le soutien de l'Europe des quinze à l'effort du gouvernement de maintenir la souveraineté et l'intégrité territoriale contre les «extrémistes». Cette position est aussi celle des Etats-Unis et de la Russie. Mais les Européens ont également appelé le président Trajkovski à faire preuve de retenue dans l'usage de la violence et à prendre en compte les revendications légitimes de la minorité albanophone de Macédoine qui représente de 25% à 30% de la population.
De fait, l'armée macédonienne est passée, tôt dimanche matin, à l'offensive contre les rebelles albanais en pilonnant ses positions. Fantassins et blindés ont pris d'assaut les collines surplombant Tetovo où la guérilla albanaise est retranchée depuis la mi-mars, opposant une vive résistance. Le gouvernement entend «chasser les terroristes» de la Macédoine afin d'éviter la déstabilisation du pays tout entier.
Les responsables des partis albanais du Kosovo, frontalier de la Macédoine, mettent en garde contre une extension du conflit et appellent à une intervention de la communauté internationale avant que la situation ne soit hors de contrôle. Les Européens sont tout particulièrement inquiets de la situation en Macédoine où la tension entre les deux communautés vivant dans le pays s'est sensiblement aggravée, avec tout les risques d'escalade de la violence et de contagion aux pays voisins.
Le représentant de la diplomatie européenne Javier Solana prévoit, dans une interview à un journal allemand, dimanche, un renforcement de la présence de l'Union européenne dans les Balkans et son engagement durable dans la région, d'autant que les Américains vont, au contraire, s'en dégager.
De fait, l'armée macédonienne est passée, tôt dimanche matin, à l'offensive contre les rebelles albanais en pilonnant ses positions. Fantassins et blindés ont pris d'assaut les collines surplombant Tetovo où la guérilla albanaise est retranchée depuis la mi-mars, opposant une vive résistance. Le gouvernement entend «chasser les terroristes» de la Macédoine afin d'éviter la déstabilisation du pays tout entier.
Les responsables des partis albanais du Kosovo, frontalier de la Macédoine, mettent en garde contre une extension du conflit et appellent à une intervention de la communauté internationale avant que la situation ne soit hors de contrôle. Les Européens sont tout particulièrement inquiets de la situation en Macédoine où la tension entre les deux communautés vivant dans le pays s'est sensiblement aggravée, avec tout les risques d'escalade de la violence et de contagion aux pays voisins.
Le représentant de la diplomatie européenne Javier Solana prévoit, dans une interview à un journal allemand, dimanche, un renforcement de la présence de l'Union européenne dans les Balkans et son engagement durable dans la région, d'autant que les Américains vont, au contraire, s'en dégager.
par Francine Quentin
Article publié le 25/03/2001
