Balkans
Macédoine: après les tirs, le dialogue?
Tandis que des combats se déroulaient encore, mercredi 28 mars, dans le nord de la Macédoine, les autorités de Skopje acceptaient l'ouverture d'un dialogue avec la minorité albanaise, pour parvenir à un règlement politique de la crise.
L'armée macédonienne a entamé, mercredi matin, «une nouvelle action de nettoyage des terroristes», le long de la frontière avec le Kosovo. Cette opération anti-guérilla, «précédée d'un pilonnage à l'artillerie», se déroulait dans deux secteurs, l'un regroupant plusieurs villages à une trentaine de kilomètres au nord de Skopje, l'autre plus à l'ouest, à une dizaine de kilomètres seulement de la capitale.
S'agit-il de combats résiduels, de la liquidation des dernières poches rebelles de l'UCK? Ou bien d'une «grande offensive», comme l'affirme un commandant de la guérilla? Il était encore trop tôt pour l'affirmer mercredi, même si la veille, les autorités macédoniennes avaient annoncé que le conflit était en voie d'achèvement. «Nous pouvons espérer que la crise est terminée», avait déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Antonio Milososki, ajoutant que le gouvernement attendait désormais que «le dialogue politique et économique revienne au centre des préoccupations».
«Il n'y a pas assez d'Albanais dans les structures de l'Etat»
Soutenue par la communauté internationale, en particulier l'Union européenne et l'Otan, dans sa lutte contre la rébellion albanaise, la Macédoine est également encouragée à entamer ce «dialogue politique» avec la minorité albanophone. Il s'agit d'éviter que les Albanais de Macédoine, qui représentent entre un quart et un tiers de ce pays de deux millions d'habitants, ne s'associent aux visées séparatistes de l'UCK.
Même s'ils bénéficient de nombreux droits, participant notamment au gouvernement par l'intermédiaire du Parti démocratique albanais (PDA), les Albanais réclament essentiellement une modification de la constitution, qui selon eux les relègue au rang de «minorité» face aux Slaves, un enseignement supérieur en langue albanaise, un statut de langue officielle pour l'albanais, et un partage plus équitable des emplois dans la fonction publique.
Le ministre macédonien des Affaires étrangères, en visite mercredi en Autriche, a d'ailleurs reconnu que la communauté albanophone n'était pas suffisamment intégrée. «Il aurait dû y avoir jusqu'à présent beaucoup plus d'Albanais dans les structures de l'Etat. Cela aurait été important, non seulement politiquement, mais socialement». Pour l'instant, le gouvernement de Skopje n'a pas formulé de proposition concrète quant à l'attribution de nouveaux droits, ni spécifié quelle forme pourrait prendre le dialogue, préférant sans doute attendre que l'aspect militaire de la crise soit véritablement réglé.
S'agit-il de combats résiduels, de la liquidation des dernières poches rebelles de l'UCK? Ou bien d'une «grande offensive», comme l'affirme un commandant de la guérilla? Il était encore trop tôt pour l'affirmer mercredi, même si la veille, les autorités macédoniennes avaient annoncé que le conflit était en voie d'achèvement. «Nous pouvons espérer que la crise est terminée», avait déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Antonio Milososki, ajoutant que le gouvernement attendait désormais que «le dialogue politique et économique revienne au centre des préoccupations».
«Il n'y a pas assez d'Albanais dans les structures de l'Etat»
Soutenue par la communauté internationale, en particulier l'Union européenne et l'Otan, dans sa lutte contre la rébellion albanaise, la Macédoine est également encouragée à entamer ce «dialogue politique» avec la minorité albanophone. Il s'agit d'éviter que les Albanais de Macédoine, qui représentent entre un quart et un tiers de ce pays de deux millions d'habitants, ne s'associent aux visées séparatistes de l'UCK.
Même s'ils bénéficient de nombreux droits, participant notamment au gouvernement par l'intermédiaire du Parti démocratique albanais (PDA), les Albanais réclament essentiellement une modification de la constitution, qui selon eux les relègue au rang de «minorité» face aux Slaves, un enseignement supérieur en langue albanaise, un statut de langue officielle pour l'albanais, et un partage plus équitable des emplois dans la fonction publique.
Le ministre macédonien des Affaires étrangères, en visite mercredi en Autriche, a d'ailleurs reconnu que la communauté albanophone n'était pas suffisamment intégrée. «Il aurait dû y avoir jusqu'à présent beaucoup plus d'Albanais dans les structures de l'Etat. Cela aurait été important, non seulement politiquement, mais socialement». Pour l'instant, le gouvernement de Skopje n'a pas formulé de proposition concrète quant à l'attribution de nouveaux droits, ni spécifié quelle forme pourrait prendre le dialogue, préférant sans doute attendre que l'aspect militaire de la crise soit véritablement réglé.
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 28/03/2001