Réchauffement climatique
Europe cherche alliés
La troïka européenne, dépêchée aux Etats-Unis pour tenter de sauver le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, n'est pas parvenue à convaincre George W. Bush de revenir sur sa décision. Le président américain considère comme lettre morte ce protocole. La mission poursuivait sa tournée vers le Canada.
«Un seul pays ne peut pas déclarer mort un processus international qui concerne un problème mondial majeur». L'Union européenne, dans un communiqué publié à l'issue de sa rencontre avec l'administration américaine à Washington a donné le ton. Car la troïka, dirigée par la commissaire européenne à l'Environnement, Margot Wallström, avait bel et bien fait le déplacement outre Atlantique avec cette priorité : faire revenir le président George W. Bush sur sa décision d'enterrer le protocole de Kyoto qui avait provoqué un véritable tollé international.
Mais les Etats-Unis, s'ils ont indiqué qu'il seraient présents à Bonn en juillet prochain pour reprendre, après l'échec de la conférence de La Haye en novembre dernier, les négociations sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre, sont restés de marbre. Ils ont confirmé «officiellement lors de la rencontre qu'il n'y avait aucune chance qu'ils ratifient le protocole de Kyoto», a précisé la porte-parole de Margot Wallström. La mission a eu des entretiens avec des responsables américains, dont Christine Todd Whitman, responsable de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement et Gary Edson, conseiller de George W. Bush.
Les Européens pour leur part sont favorables à l'entrée en vigueur du protocole, même sans les Américains considérés comme les plus gros pollueurs du monde. Les émissions de gaz carbonique aux Etats-Unis ont augmenté ces quatre dernières années et sont de près de 15% supérieures à leur niveau en 1990. Dans le communiqué, Margot Wallström estime que «dans tous les pays, le changement climatique sera pendant longtemps un dossier en tête de l'agenda politique. En choisissant de ne pas faire partie du processus, les Etats-Unis manqueront cette occasion. Le protocole de Kyoto reste le cadre des efforts internationaux» pour lutter contre le réchauffement climatique.
Relations internationales tendues
Il est clair que sans les Etats-Unis, la lutte contre l'effet de serre pourrait s'avérer plus difficile mais aussi plus coûteuse. Le retrait américain signifierait purement et simplement la mort du protocole de Kyoto, aucun autre pays industriel ne l'ayant ratifié. «Le temps n'est pas aux menaces, mais cela affectera les relations internationales», avait déclaré mardi, au cours d'une conférence de presse, le ministre suédois de l'Environnement, expliquant que «l'UE a transmis un message très clair à l'administration Bush sur sa volonté de poursuivre ses efforts sur le plan international pour combattre les changements du climat sur la base du protocole de Kyoto».
Ce protocole, on le sait, a été signé en 1997 et impose à 38 pays développés une réduction moyenne de 5,2% des émissions de gaz carbonique et autres gaz à effet de serre en 2010 par rapport à 1990.
La troïka était attendue mercredi au Canada, à Ottawa, où le Premier ministre Jean Chrétien a demandé mardi aux Etats-Unis de respecter l'accorde de Kyoto. La tournée se poursuivra ensuite en Russie, en Iran, en Chine et au Japon, avec pour objectif, comme l'explique la Commission de «gagner des alliés dans la lutte contre le changement climatique».
Mais les Etats-Unis, s'ils ont indiqué qu'il seraient présents à Bonn en juillet prochain pour reprendre, après l'échec de la conférence de La Haye en novembre dernier, les négociations sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre, sont restés de marbre. Ils ont confirmé «officiellement lors de la rencontre qu'il n'y avait aucune chance qu'ils ratifient le protocole de Kyoto», a précisé la porte-parole de Margot Wallström. La mission a eu des entretiens avec des responsables américains, dont Christine Todd Whitman, responsable de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement et Gary Edson, conseiller de George W. Bush.
Les Européens pour leur part sont favorables à l'entrée en vigueur du protocole, même sans les Américains considérés comme les plus gros pollueurs du monde. Les émissions de gaz carbonique aux Etats-Unis ont augmenté ces quatre dernières années et sont de près de 15% supérieures à leur niveau en 1990. Dans le communiqué, Margot Wallström estime que «dans tous les pays, le changement climatique sera pendant longtemps un dossier en tête de l'agenda politique. En choisissant de ne pas faire partie du processus, les Etats-Unis manqueront cette occasion. Le protocole de Kyoto reste le cadre des efforts internationaux» pour lutter contre le réchauffement climatique.
Relations internationales tendues
Il est clair que sans les Etats-Unis, la lutte contre l'effet de serre pourrait s'avérer plus difficile mais aussi plus coûteuse. Le retrait américain signifierait purement et simplement la mort du protocole de Kyoto, aucun autre pays industriel ne l'ayant ratifié. «Le temps n'est pas aux menaces, mais cela affectera les relations internationales», avait déclaré mardi, au cours d'une conférence de presse, le ministre suédois de l'Environnement, expliquant que «l'UE a transmis un message très clair à l'administration Bush sur sa volonté de poursuivre ses efforts sur le plan international pour combattre les changements du climat sur la base du protocole de Kyoto».
Ce protocole, on le sait, a été signé en 1997 et impose à 38 pays développés une réduction moyenne de 5,2% des émissions de gaz carbonique et autres gaz à effet de serre en 2010 par rapport à 1990.
La troïka était attendue mercredi au Canada, à Ottawa, où le Premier ministre Jean Chrétien a demandé mardi aux Etats-Unis de respecter l'accorde de Kyoto. La tournée se poursuivra ensuite en Russie, en Iran, en Chine et au Japon, avec pour objectif, comme l'explique la Commission de «gagner des alliés dans la lutte contre le changement climatique».
par Sylvie Berruet
Article publié le 04/04/2001