Balkans
Les soldats américains vont rester
Réunis à Paris, autour de la question des Balkans, Occidentaux et Russes dénoncent les extrémistes et appellent à la retenue et au dialogue. Les Américains confirment qu'ils ne se désengageront pas militairement.
La question des Balkans n'est plus un sujet d'affrontement entre les Occidentaux et les Russes. On est loin de l'affrontement diplomatique qui avait opposé Moscou à Washington, Paris et Londres au moment de la guerre du Kosovo. Désormais, comme ce fut le cas à partir de 1994 pour la guerre de Bosnie, le groupe de contact reprend son activité. La réunion de «retrouvailles» vient de se tenir à Paris.
Ce groupe informel de six pays (Etats-Unis, Russie, France, Allemagne, Grande-Bretagne et Italie) renaît de ses cendres au moment où les lignes de fracture qui cisaillent les Balkans se remettent à bouger en Macédoine, au Montenegro et au Kosovo. Les ministres des affaires étrangères des six pays ont affiché leur unité de vue et leur volonté «d'agir pour des Balkans en paix».
De cette réunion, on retiendra d'abord la promesse faite par le chef de la diplomatie américaine de maintenir les soldats américains dans les Balkans jusqu'à ce que la stabilité soit revenue dans la région. «Nous sommes venus ensemble, nous partirons ensemble» a lancé Colin Powell.
En ce qui concerne la Macédoine, le groupe de contact «condamne le terrorisme». C'est un message adressé aux séparatistes albanais de l'UCK. Il demande parallèlement au gouvernement de Skopje de «faire preuve de retenue» et prône la consolidation d'une société multiethnique par le dialogue.
Le Montenegro doit rester yougoslave
Si la Macédoine pouvait apparaître comme le dossier le plus chaud du moment, c'est la question de l'avenir du Montenegro qui inquiète le plus dans les chancelleries occidentales. Toujours formellement membre de la Fédération yougoslave, le Montenegro a pris ses distances depuis plusieurs années avec Belgrade, et s'apprête à organiser un referendum sur son indépendance si le résultat des élections législatives de dimanche prochain donnent un signe clair en faveur d'une rupture définitive avec la Serbie.
Sur cette question, la chute de Slobodan Milosevic et l'accession au pouvoir de Vojislav Kostunica ont changé la donne. Aujourd'hui, les Occidentaux ne s'empressent plus pour soutenir le «pro-occidental» président montenegrin, Milo Djukanovic. Le communiqué final du groupe de contact invite la Serbie et le Montenegro au dialogue. Hubert Védrine, le ministre français des affaires étrangères a délivré le nouveau slogan diplomatique du groupe de contact: «Nous soutenons un Montenegro démocratique dans une Yougoslavie démocratique».
Dernier dossier au menu de cette réunion du groupe de contact: le Kosovo. Les six pays souhaitent l'organisation d'élections générales «cette année» dans la province et insistent sur la nécessité de réunir les «conditions de sécurité satisfaisantes». Reste l'épineuse question du statut définitif du Kosovo qui n'a pas été abordée lors de la réunion de Paris.
Ce groupe informel de six pays (Etats-Unis, Russie, France, Allemagne, Grande-Bretagne et Italie) renaît de ses cendres au moment où les lignes de fracture qui cisaillent les Balkans se remettent à bouger en Macédoine, au Montenegro et au Kosovo. Les ministres des affaires étrangères des six pays ont affiché leur unité de vue et leur volonté «d'agir pour des Balkans en paix».
De cette réunion, on retiendra d'abord la promesse faite par le chef de la diplomatie américaine de maintenir les soldats américains dans les Balkans jusqu'à ce que la stabilité soit revenue dans la région. «Nous sommes venus ensemble, nous partirons ensemble» a lancé Colin Powell.
En ce qui concerne la Macédoine, le groupe de contact «condamne le terrorisme». C'est un message adressé aux séparatistes albanais de l'UCK. Il demande parallèlement au gouvernement de Skopje de «faire preuve de retenue» et prône la consolidation d'une société multiethnique par le dialogue.
Le Montenegro doit rester yougoslave
Si la Macédoine pouvait apparaître comme le dossier le plus chaud du moment, c'est la question de l'avenir du Montenegro qui inquiète le plus dans les chancelleries occidentales. Toujours formellement membre de la Fédération yougoslave, le Montenegro a pris ses distances depuis plusieurs années avec Belgrade, et s'apprête à organiser un referendum sur son indépendance si le résultat des élections législatives de dimanche prochain donnent un signe clair en faveur d'une rupture définitive avec la Serbie.
Sur cette question, la chute de Slobodan Milosevic et l'accession au pouvoir de Vojislav Kostunica ont changé la donne. Aujourd'hui, les Occidentaux ne s'empressent plus pour soutenir le «pro-occidental» président montenegrin, Milo Djukanovic. Le communiqué final du groupe de contact invite la Serbie et le Montenegro au dialogue. Hubert Védrine, le ministre français des affaires étrangères a délivré le nouveau slogan diplomatique du groupe de contact: «Nous soutenons un Montenegro démocratique dans une Yougoslavie démocratique».
Dernier dossier au menu de cette réunion du groupe de contact: le Kosovo. Les six pays souhaitent l'organisation d'élections générales «cette année» dans la province et insistent sur la nécessité de réunir les «conditions de sécurité satisfaisantes». Reste l'épineuse question du statut définitif du Kosovo qui n'a pas été abordée lors de la réunion de Paris.
par Philippe Couve
Article publié le 12/04/2001