Proche-Orient
William Burns, le nouveau «M. Proche-Orient» américain
William Burns, actuel ambassadeur des Etats-Unis en Jordanie, vient dªêtre nommé par Georges Bush au poste de chef du bureau pour lªAfrique du Nord et le Moyen-Orient au Département dªEtat, où il succède à Edward Walker. Une promotion pour ce jeune diplomate de carrière au moment où de graves tensions agitent la région.
De notre correspondant en Jordanie
Dans les milieux diplomatiques dªAmman, Williams Burns, a lªimage dªun homme compétent et fiable, doublé dªun sens des relations humaines et dªune modestie naturelle. Des qualités très appréciées de ses interlocuteurs jordaniens. «Avec son départ, la Jordanie perd lªun de ses meilleurs avocats», regrette un diplomate du ministère des Affaires étrangères. Lªambassadeur Burns avait en effet su nouer des relations chaleureuses et cordiales avec les cercles dirigeants du royaume et au premier chef dªentre eux, le roi Abdallah II qui le rencontrait très souvent. Pour un diplomate occidental, «William Burns est un fin connaisseur de la région. De son poste à Amman, il était situé très précisément entre la problématique de la Palestine et celle de lªIrak.»
Malgré son jeune âge û 44 ans - le nouveau chef du bureau pour lªAfrique du Nord et le Moyen-Orient, nªest pas un novice de la politique proche-orientale. Arabisant, Williams Burns a débuté sa carrière en 1982 à Amman comme conseiller politique à lªambassade américaine. Il a travaillé ensuite au côté de Colin Powell au sein du Conseil de Sécurité Nationale. Puis il est revenu dans la capitale jordanienne comme ambassadeur en août1998, alors que le roi Hussein était hospitalisé aux Etats-Unis pour un cancer.
William Burns a été ensuite présent à toutes les rencontres patronnées par les Etats-Unis, avec la participation de la Jordanie, pour faire avancer le processus de paix. Il était dªailleurs présent lors des négociations de Wye Plantation en octobre 1998 qui ont réuni le leader palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.
«Les Etats-Unis nªont pas le monopole de la sagesse»
Dans son discours lors de la séance de confirmation de sa nomination devant le comité des relations externes au Sénat, William Burns a précisé les lignes directrices de son action future à lªégard du Proche-Orient. «Il est très important dªessayer dªappréhender la région comme un tout et de comprendre les connections entre les différents dossiers», a-t-il déclaré, invitant les Etats-Unis «à un peu dªhumilité dans lªutilisation de son leadership et de sa puissance», car, a-t-il ajouté «nous nªavons pas le monopole de la sagesse.» Une façon aussi de prendre en considération la montée en puissance de lªanti-américanisme dans les pays arabes : «beaucoup dªArabes pensent que nous avons peu dªintérêt vis-à-vis de leurs problèmes ; pire, beaucoup pensent que nous leur sommes activement hostiles.»
Sur le dossier du conflit israélo-palestinien, William Burns estime quªil est «absolument évident que la violence est une impasse mortelle pour les deux peuples.» Et si pour lui, lªarrêt de la violence est une condition nécessaire, elle nªest pas suffisante pour instaurer la paix dans la région. Seul «un processus politique sérieux arrimé aux principes fondamentaux de la Conférence de Madrid, des résolutions du Conseil de sécurité de lªONU 242 et 338, et du principe de la paix en échange des territoires» peuvent permettre de stabiliser la région.
Quant à lªIrak, le diplomate américain sªinscrit dans le droit fil de la politique de Washington suivi depuis une décennie. «Nous restons absolument engagé vis-à-vis des efforts internationaux visant à contrecarrer les ambitions destructrices de Saddam Hussein», accusé selon William Burns dªavoir «cherché cyniquement à exploiter la souffrance des Palestiniens et du régime de sanctions de lªONU.» Car pour la nouvelle administration Bush, le président irakien reste lªennemi public numéro un au Moyen-Orient.
«Les Etats-Unis nªont pas le monopole de la sagesse»
Dans son discours lors de la séance de confirmation de sa nomination devant le comité des relations externes au Sénat, William Burns a précisé les lignes directrices de son action future à lªégard du Proche-Orient. «Il est très important dªessayer dªappréhender la région comme un tout et de comprendre les connections entre les différents dossiers», a-t-il déclaré, invitant les Etats-Unis «à un peu dªhumilité dans lªutilisation de son leadership et de sa puissance», car, a-t-il ajouté «nous nªavons pas le monopole de la sagesse.» Une façon aussi de prendre en considération la montée en puissance de lªanti-américanisme dans les pays arabes : «beaucoup dªArabes pensent que nous avons peu dªintérêt vis-à-vis de leurs problèmes ; pire, beaucoup pensent que nous leur sommes activement hostiles.»
Sur le dossier du conflit israélo-palestinien, William Burns estime quªil est «absolument évident que la violence est une impasse mortelle pour les deux peuples.» Et si pour lui, lªarrêt de la violence est une condition nécessaire, elle nªest pas suffisante pour instaurer la paix dans la région. Seul «un processus politique sérieux arrimé aux principes fondamentaux de la Conférence de Madrid, des résolutions du Conseil de sécurité de lªONU 242 et 338, et du principe de la paix en échange des territoires» peuvent permettre de stabiliser la région.
Quant à lªIrak, le diplomate américain sªinscrit dans le droit fil de la politique de Washington suivi depuis une décennie. «Nous restons absolument engagé vis-à-vis des efforts internationaux visant à contrecarrer les ambitions destructrices de Saddam Hussein», accusé selon William Burns dªavoir «cherché cyniquement à exploiter la souffrance des Palestiniens et du régime de sanctions de lªONU.» Car pour la nouvelle administration Bush, le président irakien reste lªennemi public numéro un au Moyen-Orient.
Dans les milieux diplomatiques dªAmman, Williams Burns, a lªimage dªun homme compétent et fiable, doublé dªun sens des relations humaines et dªune modestie naturelle. Des qualités très appréciées de ses interlocuteurs jordaniens. «Avec son départ, la Jordanie perd lªun de ses meilleurs avocats», regrette un diplomate du ministère des Affaires étrangères. Lªambassadeur Burns avait en effet su nouer des relations chaleureuses et cordiales avec les cercles dirigeants du royaume et au premier chef dªentre eux, le roi Abdallah II qui le rencontrait très souvent. Pour un diplomate occidental, «William Burns est un fin connaisseur de la région. De son poste à Amman, il était situé très précisément entre la problématique de la Palestine et celle de lªIrak.»
Malgré son jeune âge û 44 ans - le nouveau chef du bureau pour lªAfrique du Nord et le Moyen-Orient, nªest pas un novice de la politique proche-orientale. Arabisant, Williams Burns a débuté sa carrière en 1982 à Amman comme conseiller politique à lªambassade américaine. Il a travaillé ensuite au côté de Colin Powell au sein du Conseil de Sécurité Nationale. Puis il est revenu dans la capitale jordanienne comme ambassadeur en août1998, alors que le roi Hussein était hospitalisé aux Etats-Unis pour un cancer.
William Burns a été ensuite présent à toutes les rencontres patronnées par les Etats-Unis, avec la participation de la Jordanie, pour faire avancer le processus de paix. Il était dªailleurs présent lors des négociations de Wye Plantation en octobre 1998 qui ont réuni le leader palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.
«Les Etats-Unis nªont pas le monopole de la sagesse»
Dans son discours lors de la séance de confirmation de sa nomination devant le comité des relations externes au Sénat, William Burns a précisé les lignes directrices de son action future à lªégard du Proche-Orient. «Il est très important dªessayer dªappréhender la région comme un tout et de comprendre les connections entre les différents dossiers», a-t-il déclaré, invitant les Etats-Unis «à un peu dªhumilité dans lªutilisation de son leadership et de sa puissance», car, a-t-il ajouté «nous nªavons pas le monopole de la sagesse.» Une façon aussi de prendre en considération la montée en puissance de lªanti-américanisme dans les pays arabes : «beaucoup dªArabes pensent que nous avons peu dªintérêt vis-à-vis de leurs problèmes ; pire, beaucoup pensent que nous leur sommes activement hostiles.»
Sur le dossier du conflit israélo-palestinien, William Burns estime quªil est «absolument évident que la violence est une impasse mortelle pour les deux peuples.» Et si pour lui, lªarrêt de la violence est une condition nécessaire, elle nªest pas suffisante pour instaurer la paix dans la région. Seul «un processus politique sérieux arrimé aux principes fondamentaux de la Conférence de Madrid, des résolutions du Conseil de sécurité de lªONU 242 et 338, et du principe de la paix en échange des territoires» peuvent permettre de stabiliser la région.
Quant à lªIrak, le diplomate américain sªinscrit dans le droit fil de la politique de Washington suivi depuis une décennie. «Nous restons absolument engagé vis-à-vis des efforts internationaux visant à contrecarrer les ambitions destructrices de Saddam Hussein», accusé selon William Burns dªavoir «cherché cyniquement à exploiter la souffrance des Palestiniens et du régime de sanctions de lªONU.» Car pour la nouvelle administration Bush, le président irakien reste lªennemi public numéro un au Moyen-Orient.
«Les Etats-Unis nªont pas le monopole de la sagesse»
Dans son discours lors de la séance de confirmation de sa nomination devant le comité des relations externes au Sénat, William Burns a précisé les lignes directrices de son action future à lªégard du Proche-Orient. «Il est très important dªessayer dªappréhender la région comme un tout et de comprendre les connections entre les différents dossiers», a-t-il déclaré, invitant les Etats-Unis «à un peu dªhumilité dans lªutilisation de son leadership et de sa puissance», car, a-t-il ajouté «nous nªavons pas le monopole de la sagesse.» Une façon aussi de prendre en considération la montée en puissance de lªanti-américanisme dans les pays arabes : «beaucoup dªArabes pensent que nous avons peu dªintérêt vis-à-vis de leurs problèmes ; pire, beaucoup pensent que nous leur sommes activement hostiles.»
Sur le dossier du conflit israélo-palestinien, William Burns estime quªil est «absolument évident que la violence est une impasse mortelle pour les deux peuples.» Et si pour lui, lªarrêt de la violence est une condition nécessaire, elle nªest pas suffisante pour instaurer la paix dans la région. Seul «un processus politique sérieux arrimé aux principes fondamentaux de la Conférence de Madrid, des résolutions du Conseil de sécurité de lªONU 242 et 338, et du principe de la paix en échange des territoires» peuvent permettre de stabiliser la région.
Quant à lªIrak, le diplomate américain sªinscrit dans le droit fil de la politique de Washington suivi depuis une décennie. «Nous restons absolument engagé vis-à-vis des efforts internationaux visant à contrecarrer les ambitions destructrices de Saddam Hussein», accusé selon William Burns dªavoir «cherché cyniquement à exploiter la souffrance des Palestiniens et du régime de sanctions de lªONU.» Car pour la nouvelle administration Bush, le président irakien reste lªennemi public numéro un au Moyen-Orient.
par Christian Chesnot
Article publié le 22/05/2001