Football
L'OM sauvé, Toulouse révolté
Heureux dénouement pour l'Olympique de Marseille qui jouera la saison prochaine en première division. En revanche, le Toulouse Football Club a reçu confirmation de sa rétrogradation de première en troisième division. Les dirigeants du club ont décidé de maintenir leur recours devant le Conseil d'Etat.
L'Olympique de Marseille est soulagé. Un instant menacé d'être relégué en deuxième division pour n'avoir pas apporté des garanties financières suffisantes, il a finalement obtenu le feu vert de la commission d'appel de la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion) pour rester parmi l'élite. Il a fallu l'audition de son président, Robert Louis-Dreyfus pour lever toutes les incertitudes. Une fois encore, le mécène du club sortira de sa poche les fonds nécessaires au bon fonctionnement du club.
En revanche, la commission d'appel a confirmé la relégation de Toulouse en National (3e division). Seizième du championnat, le club de la grande métropole du sud-ouest était logiquement condamné à descendre en deuxième division. Mais, comme il n'était pas en mesure de répondre aux exigences financières de la DNCG, il s'est vu condamné à évoluer dans le championnat National.
Les dirigeants du club ne l'entendent pas de cette oreille. Ils ont ainsi, en dépit, semble-t-il de multiples pressions, décidé de maintenir leur recours devant la plus haute juridiction administrative du pays, le Conseil d'Etat, ce que les instances supérieures du football français souhaitaient éviter.
Les accusations de Toulouse contre la commission d'appel
Toulouse affirme que les règlements, suite à l'affaire dite «des faux passeports», n'ont pas été appliqués. Les textes disent clairement qu'un footballeur qui joue sous une fausse identité ou qui a obtenu une licence avec un document falsifié entraîne un match perdu par pénalité. Si tel avait été le cas, Lyon serait champion à la place de Nantes, Monaco et Metz se substitueraient à Toulouse et Saint-Etienne pour la descente en deuxième division aux côtés de Strasbourg. A cette nuance près que Monaco serait néanmoins maintenu, Toulouse étant de toute façon rélégué en deuxième division, en raison du solde négatif de ses comptes(- 70 millions de francs).
Toulouse, par la voix de son vice-président et avocat, Bernard Decker, affirme, par ailleurs, que le président de la commission d'appel lui aurait proposé un marché: «vous voulez jouer en deuxième division, vous voulez que vos comptes soient admis pour y jouer, alors il faut en terminer tout de suite; il suffit de signer un papier par lequel vous renoncez au recours devant le Conseil d'Etat, et l'affaire est réglée»à
Le président de la Fédération Française, Claude Simonet, et celui de la Ligue nationale, Gérard Bourgoin ont réfuté avoir proposé un marché au club. Qui dit vrai ? Sauf revirement de dernière minute, le Conseil d'Etat rendra son verdict, au plus tard, au milieu de la semaine prochaine. Le football français se serait volontiers passé de cette nouvelle affaire au parfum de scandale. Il aurait préféré régler son linge sale en famille.
En revanche, la commission d'appel a confirmé la relégation de Toulouse en National (3e division). Seizième du championnat, le club de la grande métropole du sud-ouest était logiquement condamné à descendre en deuxième division. Mais, comme il n'était pas en mesure de répondre aux exigences financières de la DNCG, il s'est vu condamné à évoluer dans le championnat National.
Les dirigeants du club ne l'entendent pas de cette oreille. Ils ont ainsi, en dépit, semble-t-il de multiples pressions, décidé de maintenir leur recours devant la plus haute juridiction administrative du pays, le Conseil d'Etat, ce que les instances supérieures du football français souhaitaient éviter.
Les accusations de Toulouse contre la commission d'appel
Toulouse affirme que les règlements, suite à l'affaire dite «des faux passeports», n'ont pas été appliqués. Les textes disent clairement qu'un footballeur qui joue sous une fausse identité ou qui a obtenu une licence avec un document falsifié entraîne un match perdu par pénalité. Si tel avait été le cas, Lyon serait champion à la place de Nantes, Monaco et Metz se substitueraient à Toulouse et Saint-Etienne pour la descente en deuxième division aux côtés de Strasbourg. A cette nuance près que Monaco serait néanmoins maintenu, Toulouse étant de toute façon rélégué en deuxième division, en raison du solde négatif de ses comptes(- 70 millions de francs).
Toulouse, par la voix de son vice-président et avocat, Bernard Decker, affirme, par ailleurs, que le président de la commission d'appel lui aurait proposé un marché: «vous voulez jouer en deuxième division, vous voulez que vos comptes soient admis pour y jouer, alors il faut en terminer tout de suite; il suffit de signer un papier par lequel vous renoncez au recours devant le Conseil d'Etat, et l'affaire est réglée»à
Le président de la Fédération Française, Claude Simonet, et celui de la Ligue nationale, Gérard Bourgoin ont réfuté avoir proposé un marché au club. Qui dit vrai ? Sauf revirement de dernière minute, le Conseil d'Etat rendra son verdict, au plus tard, au milieu de la semaine prochaine. Le football français se serait volontiers passé de cette nouvelle affaire au parfum de scandale. Il aurait préféré régler son linge sale en famille.
par Gérard Dreyfus
Article publié le 22/06/2001