Indonésie
Wahid destitué, Megawati intronisée
L'Assemblée consultative du peuple indonésien (MPR) a voté lundi 23 juillet, la destitution du chef de l'Etat pour son incompétence et son implication dans deux affaires de corruption. Elle a nommé à sa place la vice-présidente Megawati Sukarnoputri à la tête du pays. Abdurrahman Wahid refuse toujours de quitter le palais présidentiel.
Applaudie à l'Assemblée, puis élue par une écrasante majorité de députés, Megawati Sukarnoputri a prêté serment et prononcé ces mots : «en toute humilité, j'accepte ce mandat du peuple indonésien». Mais la cinquième présidente de l'Indonésie a tenu à en appeler à l'unité nationale. «Ma conviction est qu'il n'y a pas un seul groupe qui soit capable de résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés. L'unité est indispensable pour mener à bien cette charge» a affirmé la fille du père de l'indépendance de l'Indonésie Sukarno.
Le Parlement menaçait depuis deux mois de sanctionner l'incompétence du président pendant ses 21 mois d'exercice et lui reprochait par ailleurs son implication dans deux scandales financiers. Le premier président élu démocratiquement, après 32 ans de dictature Suharto, avait alors averti qu'il proclamerait l'état d'urgence dans tout le pays afin d'obtenir la dissolution de la plus haute instance législative. Ce qu'il a fini par faire, dimanche 22 juillet, après plusieurs tentatives de compromis échouées. «Pour sauvegarder la nation» et «au nom de la République d'Indonésie» a-t-il affirmé.
«Il est très clair que le président Abdurrahman Wahid est un autocrate»
Le Parlement menaçait depuis deux mois de sanctionner l'incompétence du président pendant ses 21 mois d'exercice et lui reprochait par ailleurs son implication dans deux scandales financiers. Le premier président élu démocratiquement, après 32 ans de dictature Suharto, avait alors averti qu'il proclamerait l'état d'urgence dans tout le pays afin d'obtenir la dissolution de la plus haute instance législative. Ce qu'il a fini par faire, dimanche 22 juillet, après plusieurs tentatives de compromis échouées. «Pour sauvegarder la nation» et «au nom de la République d'Indonésie» a-t-il affirmé.
«Il est très clair que le président Abdurrahman Wahid est un autocrate»
par A Djakarta, Marie-Pierre VEROT
Article publié le 23/07/2001