Afrique du Sud
Mandela traité pour un cancer de la prostate
L'ancien président sud-africain, âgé de 83 ans, a entamé mardi 24 juillet un traitement par radiothérapie pour un cancer de la prostate. Selon son entourage, sa tumeur, qualifiée de «microscopique», n'aura aucune conséquence sur son espérance de vie ni sur ses activités.
Les Sud-Africains «ne doivent pas paniquer, explique Zelda la Grange, la porte-parole de Nelson Mandela. La santé générale de l'ancien président demeure excellente, et il sera en mesure de maintenir tous ses engagements en Afrique du Sud et à l'étranger comme il l'a fait par le passé». En annonçant que le grand-père de la nation, âgé de 83 ans, était affecté d'un cancer de la prostate, son entourage avait conscience de l'inquiétude que la nouvelle allait susciter dans la population. Aussi s'emploie-t-il à rassurer. Des examens ont «confirmé la présence d'un cancer microscopique de la prostate», révèle la Fondation Mandela. «Le cancer n'est pas à un stade avancé, et il ne devrait pas affecter l'espérance de vie de M. Mandela. Beaucoup de personnes de son âge ont cette maladie».
L'emploi du temps de l'ex-président est officiellement maintenu pour les semaines à venir. Dans les prochains jours, il doit consacrer de longs moments à la rédaction de ses mémoires. Il a également plusieurs rendez-vous dans le pays. Son rôle de médiateur au Burundi n'est pas remis en cause. Ainsi, dès jeudi, Nelson Mandela doit s'entretenir à Pretoria avec des rebelles hutus des Forces pour la Défense de la Démocratie (FDD), l'un des groupes non signataires de l'accord de paix d'août 2000, afin de tenter de les rallier au processus de paix.
Un douloureux passé
Toutefois, une incertitude demeure: comment réagira-t-il à la radiothérapie ? Le traitement doit durer sept semaines, à raison de 15 minutes par jour. Selon Zelda la Grange, «il sera localisé sur la glande de la prostate, et ne nécessitera ni chirurgie ni chimiothérapie. Nelson Mandela est entre les mains des plus grands médecins d'Afrique du Sud». Elle précise néanmoins qu'un nouveau point sera fait ultérieurement, «en fonction de sa réaction à la radiothérapie».
Sur le plan médical, Nelson Mandela est régulièrement suivi. En novembre 2000, les médecins avaient révélé un niveau élevé d'«antigène spécifique de prostate» (PSA) dans le sang. Un examen clinique récent ayant montré une augmentation du PSA, une biopsie de la prostate a alors été pratiquée, conduisant à la découverte de la tumeur. Cela n'a pas empêché le premier président démocratiquement élu du pays de fêter, le 18 juillet dernier, son troisième anniversaire de mariage avec Graça Machel. Il est alors apparu en forme et en bonne santé. Il a même assuré se sentir «plus jeune que jamais».
Reste que malgré son énergie et sa vitalité exceptionnelles, Nelson Mandela a été victime, ces dix dernières années, de plusieurs alertes. Il est également marqué par un douloureux passé. Il a connu vingt-sept ans de détention sous le régime d'apartheid, dont dix-huit au bagne de Robben Island, où il avait contracté la tuberculose et s'était usé les yeux dans la carrière de pierre à chaux.
L'emploi du temps de l'ex-président est officiellement maintenu pour les semaines à venir. Dans les prochains jours, il doit consacrer de longs moments à la rédaction de ses mémoires. Il a également plusieurs rendez-vous dans le pays. Son rôle de médiateur au Burundi n'est pas remis en cause. Ainsi, dès jeudi, Nelson Mandela doit s'entretenir à Pretoria avec des rebelles hutus des Forces pour la Défense de la Démocratie (FDD), l'un des groupes non signataires de l'accord de paix d'août 2000, afin de tenter de les rallier au processus de paix.
Un douloureux passé
Toutefois, une incertitude demeure: comment réagira-t-il à la radiothérapie ? Le traitement doit durer sept semaines, à raison de 15 minutes par jour. Selon Zelda la Grange, «il sera localisé sur la glande de la prostate, et ne nécessitera ni chirurgie ni chimiothérapie. Nelson Mandela est entre les mains des plus grands médecins d'Afrique du Sud». Elle précise néanmoins qu'un nouveau point sera fait ultérieurement, «en fonction de sa réaction à la radiothérapie».
Sur le plan médical, Nelson Mandela est régulièrement suivi. En novembre 2000, les médecins avaient révélé un niveau élevé d'«antigène spécifique de prostate» (PSA) dans le sang. Un examen clinique récent ayant montré une augmentation du PSA, une biopsie de la prostate a alors été pratiquée, conduisant à la découverte de la tumeur. Cela n'a pas empêché le premier président démocratiquement élu du pays de fêter, le 18 juillet dernier, son troisième anniversaire de mariage avec Graça Machel. Il est alors apparu en forme et en bonne santé. Il a même assuré se sentir «plus jeune que jamais».
Reste que malgré son énergie et sa vitalité exceptionnelles, Nelson Mandela a été victime, ces dix dernières années, de plusieurs alertes. Il est également marqué par un douloureux passé. Il a connu vingt-sept ans de détention sous le régime d'apartheid, dont dix-huit au bagne de Robben Island, où il avait contracté la tuberculose et s'était usé les yeux dans la carrière de pierre à chaux.
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 25/07/2001
